Après trois jours et demi de discussions passionnées et perspicaces sur le rôle que le SCFP doit jouer dans la promotion des droits de la personne au Canada et à travers le monde, la 2e Conférence nationale sur les droits de la personne a pris fin, à Winnipeg.
Lors de la dernière journée de la conférence, une table ronde a examiné des campagnes syndicales et communautaires réussies menées par des travailleurs marginalisés dans le but d’accroître notre force collective.
Kent Wong, directeur du centre syndical de l’UCLA, a parlé de la croissance du mouvement des travailleurs immigrés aux États-Unis et des leçons qu’il offre à l’ensemble du mouvement syndical.
Ronald Boisrond, conseiller national au SCFP, a raconté son expérience de militant pour l’équité dans sa section locale municipale et son quartier de Montréal-Nord. Notre confrère Boisrond est l’auteur et le scénariste du documentaire La couleur du temps (2008) qui s’intéresse aux relations difficiles entre la police et les jeunes des minorités visibles dans Montréal-Nord.
Erica Violet Lee, militante du mouvement Idle No More, a partagé ses expériences en tant que femme autochtone au Canada. Elle parlé de la façon dont protester une mascotte raciste à son école secondaire a façonné son travail de mobilisation populaire.
Beth Deollaga, de la section locale 15 du SCFP représentant des travailleurs municipaux, communautaires et du secteur de l’éducation, a soulevé la question de la mobilisation des travailleurs migrants en Colombie-Britannique. Ces derniers sont victimes d’abus en vertu du Programme des travailleurs étrangers temporaires du Canada.
Rapport de synthèse sur la conférence
Dans un rapport de synthèse, les co-animateurs de la conférence, Yolanda McClean et Brian Barron, ont repris certains points dont les participants ont discuté en séances plénières et en ateliers.
« Dans toutes les discussions en table ronde et dans tous les ateliers, nous avons entendu dire que les membres du SCFP ont la responsabilité et le pouvoir d’apporter des changements », a déclaré M. Barron dans le cadre du sommaire de la conférence. « Nous devons instaurer ces changements pour aller de l’avant en tant que syndicat, sur nos lieux de travail et au sein de nos communautés. Chaque pas que nous faisons vers l’égalité nous rapproche d’un puissant mouvement syndical ».
Quatre thèmes, qualifiés de « cadeaux », ont émergé au cours de la conférence quant à ce que le SCFP doit faire pour parvenir à l’égalité réelle, à savoir la sensibilisation, créer un terrain d’entente pour tous les membres, mobiliser et organiser les sections locales et les communautés. C’est ainsi que le SCFP aura le pouvoir de faire changer les choses.
« Ce sont là quelques-uns des cadeaux que nous avons partagés lors de cette conférence », a ajouté Yolanda McClean, vice-présidente de la diversité du SCFP. « Il relève maintenant de nous de partager ces cadeaux avec nos familles, nos sections locales, nos communautés et d’autres ».
Mots de la fin et remerciements
La conférence a été clôturée par Charles Fleury, secrétaire-trésorier national du SCFP. Il a remercié les participants de toutes leurs contributions des trois derniers jours. Il leur a demandé de partager tout ce qu’ils ont appris avec leurs sections locales et leurs communautés.
« Plus nous nous comprenons, plus nous sommes forts. Nos différences ne nous affaiblissent pas, confrères et consœurs. Nos différences nous rendent plus forts », a déclaré M. Fleury. « De retour dans nos communautés et nos sections locales, souvenons-nous, au moment de lire l’Énoncé sur l’équité du SCFP, de l’engagement que nous avons pris cette fin de semaine. Tenons-nous debout pour faire une différence, chaque jour, dans tout ce que nous faisons ».