Les membres du Conseil québécois des autochtones du SCFP-Québec se sont réunis la veille de la fête du Canada, et l’esprit n’était résolument pas à la fête. Le comité fait référence, entre autres, aux découvertes récentes des corps d’environ mille enfants dans des fosses communes sur les terrains des pensionnats, que l’on nommait aussi écoles résidentielles, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique. Au cours du XXe siècle, ces institutions ont accueilli près de 150 000 enfants autochtones à travers le pays qui ont souvent été enlevés de force à leur famille.

« Cela a pris des découvertes macabres, d’une tristesse sans nom, pour que la population en général sache ce que les communautés autochtones savent depuis fort longtemps : le racisme envers ces communautés a tué et les répercussions de ces horreurs se font ressentir encore aujourd’hui », de dire Nathalie Claveau, présidente du Conseil québécois des autochtones du SCFP-Québec.

En lieu des festivités pour la fête du Canada, le comité suggère que le pays mette en berne les drapeaux afin d’inviter les Canadiennes et Canadiens à examiner ce pan douloureux de leur histoire. Les dernières fouilles, lesquelles ont dévoilé au grand jour les actes ignobles qui se sont déroulés dans les pensionnats autochtones, doivent se poursuivre. Tous les sites devraient faire l’objet de recherches intensives. Malheureusement, d’autres découvertes abominables de la sorte sont à prévoir.

« Collectivement, nous nous en sortirons seulement si toute la lumière est faite. On doit apprendre du passé afin que l’histoire ne se répète pas », de conclure Nathalie Claveau.