Charles Brenchley | Service des communications du SCFP

Parliament of CanadaLe Parlement a suspendu ses travaux pour l’été. Les députés fédéraux, après une session pleine d’action, sont partis faire la tournée des barbecues dans leur circonscription. Lors de l’élection de 2015, Justin Trudeau et son équipe libérale avaient fait une longue liste de promesses. Deux ans plus tard, on se demande s’ils ont été francs et réalistes avec la population. Petit retour sur la session parlementaire qui vient de s’achever.

M. Trudeau avait promis de fournir aux municipalités un financement à faible taux pour leurs projets d’infrastructure. Force est de constater que cette promesse ne tient plus, puisque, malgré les critiques provenant de l’ensemble du spectre politique, les libéraux ont forcé la création  de la Banque d’infrastructure du Canada (BIC), pire, ils l’ont fait dans le cadre d’un projet de loi omnibus. Tout ce qui touche à la BIC s’est fait en cachette, ce qui va à l’encontre de la transparence et de l’ouverture promises par ce gouvernement. Cette banque ouvre la porte à la privatisation, ce qui veut dire que nous allons payer plus cher pour nos services.

La renégociation de l’aléna (l’Accord de libre-échange nord-américain) pourrait commencer dès le mois d’août, mais le gouvernement libéral se tait sur ce sujet, ce qui est très troublant. Il n’a pas encore présenté de plan crédible pour protéger les emplois canadiens et l’accès au marché pour les industries canadiennes. L’avenir est sombre si on se fie à la manière dont ce gouvernement nous a vendu avec l’aécg (l’Accord économique et commercial global).

Malgré les belles paroles du premier ministre sur une nouvelle ère de relations de nation à nation, les communautés autochtones n’ont toujours pas droit aux services de base. Au cours de la dernière année, le gouvernement libéral a même fait fi de quatre décisions du Tribunal des droits de la personne réclamant la fin de la discrimination systémique contre les enfants autochtones.

Cela dit, les nouvelles ne sont pas que mauvaises. Après 12 ans de luttes pour l’égalité des personnes trans, le Parlement a enfin ajouté l’identité de genre et l’expression de genre au Code des droits de la personne et au Code criminel. Il y a là de quoi ensoleiller un peu notre été.