Fin mai, une délégation du SCFP a participé au congrès annuel de la Coalition of Black Trade Unionists. Les 520 personnes déléguées des États-Unis et du Canada ont adopté des résolutions portant sur des politiques et des actions qui auront de grandes répercussions sur la vie des travailleuses et des travailleurs noirs, autochtones et racisés et de leurs communautés. La vice-présidente régionale du SCFP pour l’Ontario, Yolanda McClean, a aussi été élue par acclamation au poste de troisième vice-présidente de la CBTU.
Yolanda McClean, la première secrétaire-trésorière noire du SCFP-Ontario, s’implique depuis longtemps à la CBTU. La salle de congrès débordait de joie lorsqu’elle a accepté le poste de troisième vice-présidente et qu’elle s’est engagée à faire progresser les préoccupations des travailleuses et travailleurs noirs, autochtones et racisés dans les deux pays. Tout au long de la semaine, elle a invité les personnes déléguées à se mobiliser pour que les changements nécessaires se concrétisent.
La semaine a notamment été consacrée à l’apprentissage, à la promotion de politiques et au réseautage. Le vice-président national à la diversité du SCFP représentant les membres noirs et racisés, Aubrey Gonsalves, a pris la parole en appui à une résolution sur la nécessité de soutenir les personnes réfugiées noires et racisées qui fuient l’Ukraine. Il a appelé la CBTU à travailler en solidarité avec les organisations qui viennent en aide à ces réfugiés confrontés à l’injustice.
La présidente du conseil régional du SCFP de Toronto et membre de la section locale 4400 et de la CBTU, Lisa Skeete, a plaidé en faveur d’une résolution sur la vérité et la réconciliation. Elle a parlé des actes génocidaires que subissent les communautés autochtones et de l’importance de cette résolution qui demande à la CBTU de travailler en solidarité avec les défenseurs des terres autochtones pour protéger les terres visées par des traités en Ontario, ainsi que les territoires autochtones à travers l’Amérique du Nord.
Le thème du congrès, Pouvoir du passé : force du futur, était au cœur des travaux. D’autres résolutions importantes ont été adoptées :
- Développer une série d’ateliers sur la théorie critique de la race au Canada qui fournit un cadre pour l’étude des effets néfastes des lois et des politiques publiques racistes sur les communautés noires, autochtones et racisées.
- Faire des travaux de la CBTU sur les droits reproductifs, y compris l’influence de la race, du genre et de la classe sociale sur la justice reproductive, une priorité.
- Exiger des réparations en vue d’une reconnaissance réelle de l’injustice, de la cruauté, de la brutalité et de l’inhumanité fondamentales de l’esclavage aux États-Unis et au Canada entre 1619 et 1865.
- S’attaquer à la crise du logement, notamment la nécessité d’exercer des pressions sur les gouvernements canadien et américain pour obtenir des logements plus accessibles et abordables.
Parmi les invité(e)s au congrès, mentionnons la conférencière Maxine Waters, représentante du 43e district de la Californie au Congrès américain, et le conférencier Jon Goodwin de l’Université de Californie, tous deux passionnés par les problèmes qui affectent plus gravement les communautés noires, comme la crise du logement et l’itinérance. Ils ont aussi plaidé en faveur de davantage de sensibilisation aux problèmes de santé mentale.
Le congrès s’est déroulé du 24 au 29 mai à Los Angeles. La CBTU a été fondée en 1972. Elle compte 50 sections aux États-Unis et une en Ontario. Elle se décrit comme « la voix farouchement indépendante des travailleuses et travailleurs noirs au sein du mouvement syndical, qui met le monde syndical au défi de devenir plus pertinent face aux besoins et aux aspirations des travailleuses et travailleurs noirs et pauvres ».
Le SCFP est fier d’appuyer les travaux de la CBTU. En tant que membre noir(e) du SCFP, recherchez-vous plus d’informations sur la CBTU ? Écrivez au Service des droits de la personne du SCFP à droitsdelapersonne@scfp.ca.