Après des années d’inflation et de réduction des salaires imposée par le projet de loi 124 en Ontario, les membres du SCFP 5284 s’attendaient à trouver à la table de négociation un accord équitable pour le personnel de Kerry’s Place. Au lieu de cela, ce sont 25 pages de concessions douloureuses que l’employeur leur a proposées.
Par conséquent, les quelque 210 membres du SCFP 5284, qui travaillent auprès d’enfants autistes dans les centres Kerry’s Place de Dufferin et de Peel, ont voté massivement en faveur d’une grève si l’employeur refuse de leur accorder des hausses salariales tangibles.
« Ce vote de grève envoie un message on ne peut plus clair : nous n’accepterons plus le statu quo. C’est vraiment injuste qu’après des années à subir le projet de loi, maintenant abrogé, le personnel subisse les représailles de l’employeur », a déclaré Tina Standish, travailleuse de soutien à l’autisme et vice-présidente du SCFP 5284. « Il y a plus de 70 000 personnes sur les listes d’attente pour les services de soutien à l’autisme en Ontario. Pendant ce temps, des membres quittent la profession parce qu’ils ne peuvent plus se permettre de conserver ces emplois. La seule façon de remédier à cette situation catastrophique est d’investir dans le personnel de soutien aux personnes atteintes d’autisme. »
Au début du cycle de négociation, les membres avaient pour objectif de compenser les pertes de salaires causées par le projet de loi 124. Ces travailleuses et travailleurs, qui gagnent en moyenne de deux à cinq dollars de l’heure de moins que leurs homologues d’autres services, ont vu la directrice générale de Kerry’s Place, Sue VanDeVelde-Coke, demander des augmentations à deux chiffres alors que celles du personnel étaient plafonnées jusque-là à 1 %. Mais au lieu d’obtenir réparation, les membres ont été pris de court par des demandes de concessions.
Le résultat du vote de grève témoigne avec éclat du travail de syndicalisation accompli par le SCFP 5284. Dans les semaines précédant le vote, les membres ont organisé des assemblées et des chaînes téléphoniques pour s’assurer que chaque membre comprenait les enjeux. Et ce sont 140 membres qui ont passé au vote, à 96 % en faveur de la grève.
« Sans nous, il n’y aurait pas de Kerry’s Place ni de soutien pour les personnes atteintes d’autisme, a déclaré Mme Standish. Nous aimons notre travail, nous croyons aux services que nous fournissons, et nous exigeons d’être traités avec équité et respect. »
Le processus de conciliation reprend le 8 avril. L’équipe de négociation du SCFP 5284 continuera de travailler à l’obtention de meilleures conditions de travail et d’augmentations salariales tenant compte de l’inflation.
Against the backdrop of years of inflation and supressed wages under Ontario’s Bill 124, members of CUPE 5284 went to the bargaining table expecting a fair deal from Kerry’s Place. Instead, they were confronted by 25 pages of painful concessions.
In response, the roughly 210 members of CUPE 5284 who are autism support workers at Kerry’s Place in Dufferin and Peel voted overwhelmingly in favour of a strike if they don’t see meaningful wage improvements.
“This strike vote is the strongest possible message that we can’t accept the status quo anymore. It is absolutely unjust that after years of suffering under legislation that’s since been repealed, management is trying to punish workers once again,” said Tina Standish, an autism support worker and vice president of CUPE 5284. “There are more than 70,000 people on waitlists for autism support services in Ontario. At the same time, we’re seeing members quit because they can’t afford to keep these jobs. The only way to address the appalling situation in our province is by investing in the workers who support people with autism.”
When this round of bargaining began, members were focused on making up for the lost wages of Bill 124. These workers earn, on average, between $2-5 an hour less than counterparts at other agencies and watched the Kerry’s Place CEO, Sue VanDeVelde-Coke, claim double-digit percentage increases while their raises were capped at 1 per cent. Instead of redress, members were blindsided by demands for concessions.
The strong strike vote result is proof of the organizing work CUPE 5284 has committed to. In the weeks before the vote, they held membership meetings and phone trees to ensure that every member understood what’s at stake. 140 members participated in the vote and 96 per cent voted yes.
“Without us, there is no Kerry’s Place and there are no supports for people with autism,” said Standish. “We love our jobs, we believe in the services we provide, and we demand to be treated with fairness and respect.”
Conciliation resumes on April 8. CUPE 5284’s bargaining team remains focused on securing a contract that includes inflation-adjusted wage increases and improved working conditions.