Ce mardi soir en assemblée générale, les membres du personnel administratif, technique et professionnel de la Société de transport de Montréal (STM) se sont dotés d’un mandat de grève, adopté par un vote à 87 %. Il s’agit du tout premier du genre en plus de 40 ans d’histoire de ce syndicat, SCFP 2850. Ce tournant résulte d’un ras-le-bol exceptionnel de ces employé(e)s face à l’enlisement des pourparlers pour le renouvellement de leur convention collective.
« Après un an de négociations et 28 rencontres, l’employeur n’a toujours pas déposé toutes ses demandes. Nous n’avons même pas pu aborder un ensemble de sujets-clés, comme les vacances, congés, droits parentaux et retraite progressive », d’expliquer Stéphane Lamont, président du Syndicat du personnel administratif, technique et professionnel du transport en commun (SCFP 2850).
Le syndicat n’a pas manqué de noter que la directrice générale de la STM aurait reçu un salaire de
474 000 $ en 2024, une hausse de 6,5 % de sa rémunération. Pendant ce temps, l’offre salariale déposée à ce groupe d’employés est de 2,5 % en 2025, 2,5 % en 2026 et seulement 2 % par année de 2027 à 2029 — soit 11 % sur cinq ans.
« La disparité est choquante entre ce qui est accordé à la haute direction et ce qu’on propose aux salariés qui tiennent le service à bout de bras. Ça aide aussi à comprendre l’état d’esprit des employé(e)s que nous représentons », de conclure Stéphane Lamont.
La convention collective de ces 1320 membres est échue depuis le 4 janvier 2025.