Le gouvernement du Québec est sur le point de déposer, dans la foulée du « pacte fiscal » conclu avec les municipalités, un nouveau projet de loi à l’Assemblée nationale. Ce projet de loi pourrait constituer un dangereux précédent dans les relations de travail au Québec en permettant aux maires et mairesses, selon les déclarations publiques de représentants de l’Union des Municipalités du Québec (UMQ), d’imposer le résultat d’une négociation collective. On s’attaquerait ainsi à un droit fondamental : le droit à la négociation. Si le gouvernement va de l’avant, il brisera définitivement l’équilibre nécessaire aux tables de négociation.
Le SCFP invite l’ensemble de ses membres, ses affiliés, leurs familles et toute la population à aller sur le site de l’Assemblée nationale afin de signer la pétition pour que le gouvernement ne cède pas à la tentation en permettant cette nouvelle atteinte aux droits fondamentaux des travailleurs.
« Non seulement le Gouvernement du Québec ne peut déléguer un tel pouvoir aux municipalités, mais le législateur lui-même se doit de respecter dans la promulgation de toutes les lois, les chartes et plus particulièrement dans notre cas, le droit à l’association, à la négociation et au recours à la grève tel que consacré par les récents jugements de la Cour Suprême du Canada » a tenu à rappeler Denis Bolduc, secrétaire général du SCFP-Québec, afin de dissiper toute confusion quant à la marge de manœuvre dont dispose le Gouvernement.
« Négocier librement, sans l’intervention de l’État, sans décret, c’est un droit fondamental dans une société libre et démocratique. Penser donner ce pouvoir, malgré toutes les balises que le gouvernement pourrait tenter d’y mettre, à un maire ou au législateur lui-même, en tenant compte des plus récentes décisions des tribunaux, est un geste grave, illégal, illégitime» d’ajouter Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.
Passez à l’action
Le SCFP invite toute la population à dire non au Gouvernement en signant la pétition
Le SCFP invite aussi la population à consulter le site egalegal.ca pour interpeller directement chacun des députés.