
Marie-Christine Therrien, directrice du Cité-ID LivingLab, a incité les leaders des municipalités à se poser certaines questions fondamentales avant d’adopter des outils d’IA : quelle est la qualité des données municipales, quels sont les biais possibles, le personnel est-il formé sur les questions de respect de la vie privée et de gouvernance des données, et quelle est la solution de rechange en cas de défaillance du système d’IA? La conseillère juridique du SCFP, Laura Ross, a signalé l’importance d’établir un climat de confiance avant d’adopter des outils technologiques : « Si les services offerts par l’intermédiaire de l’intelligence artificielle ne fonctionnent pas correctement, les services publics risquent de se dégrader, tout comme la confiance de la population. »
Mairin Loewen, directrice associée des programmes du Urban Climate Leadership, a pour sa part souligné combien les grands modèles de langage des systèmes d’intelligence artificielle sont énergivores, en recommandant que les politiques et stratégies internes sur l’IA tiennent compte du coût climatique de ces outils. Elle a exhorté les leaders municipaux à bien s’informer et se préparer, considérant les quantités massives d’énergie et d’eau consommées par les centres de données qui cherchent à s’implanter un peu partout au pays pour nourrir la croissance de l’IA.
Laura Ross a aussi soulevé des préoccupations concernant les systèmes de gestion algorithmique de l’IA, qui peuvent comporter des biais discriminatoires. Elle a encouragé les leaders municipaux à consulter les syndicats et à négocier avec eux sur les questions de transparence et d’imputabilité des systèmes d’IA, ainsi que de surveillance et de supervision, de partialité et de discrimination, et de gestion des données.