Président national Mark Hancock
Qu’il s’agisse de chauffeurs d’autobus, d’aides-éducateurs, d’agents de bord, d’infirmières ou de commis à la taxation, de plus en plus de membres du SCFP ont quelque chose en commun : la violence au travail.
Qu’elle soit dirigée contre soi ou contre un collègue, la violence au travail constitue un problème grave et persistant, pour nos membres comme pour les autres travailleurs. Or, les gouvernements et les employeurs réagissent trop lentement. Pire encore, de nombreux employeurs ont essayé de convaincre leurs employés de l’accepter comme une chose normale. Soyons clairs : la violence prend de nombreuses formes, mais aucune d’entre elles n’est acceptable ou ne fait « partie du travail ».
À l’échelle nationale, les militants du SCFP ont déployé des efforts considérables pour lutter contre ce problème croissant. Pour répondre à cette crise, le SCFP s’appuie sur les travaux déjà réalisés en proposant une réponse nationale contre la violence au travail.
Dans les mois à venir, nous allons promouvoir les outils existants, comme notre trousse de lutte à la violence au travail. Nous allons les distribuer aux membres qui en ont le plus besoin.
Nous allons nous concentrer sur la prévention de la violence au travail à tous les niveaux et sous toutes ses formes, y compris la violence verbale et les agressions mineures. Nous veillerons à ce que les membres connaissent leurs droits et signalent tous les incidents, quelle que soit leur importance.
Nous allons vous fournir des affiches et des macarons pour vous aider à mieux faire connaître le problème à vos membres. Nous étendrons aussi la portée de notre message par l’entremise des réseaux sociaux. Nous allons souligner nos réussites pour partager les idées qui permettent de lutter efficacement contre la violence.
Nous identifierons les lacunes dans les lois et les règlements. Puis, nous inciterons nos politiciens et nos gouvernements, d’un océan à l’autre, à les modifier pour rendre les lieux de travail plus sûrs.
Enfin, nous nous concentrerons sur les causes premières de la violence au travail, notamment le sous-financement des services publics, indispensables aux personnes vulnérables, ainsi que les suppressions de postes qui contraignent nos membres à travailler seuls ou en effectif réduit.
Chacun a le droit de se sentir en sécurité au travail. L’un des devoirs fondamentaux de notre syndicat est de protéger nos membres lorsqu’ils sont au travail.
En tant que plus grand syndicat au Canada, c’est à nous de responsabiliser nos membres face à la violence au travail. C’est aussi à nous de forcer les employeurs et les gouvernements à s’y attaquer.
Parce que la violence ne fait jamais partie du travail. Jamais.