Le monde est confronté à un énorme problème de déchets plastiques. Tous les secteurs de la société devront faire partie de la solution, y compris les syndicats.
L’ampleur du problème
D’énormes dépotoirs de plastiques ont été découverts dans les océans, le long des plages et des fronts de mer. Dans les villes et les campagnes du monde entier, des déchets plastiques jonchent souvent le paysage. Le plastique déborde des décharges et ses toxines s’infiltrent dans le sol et la nappe phréatique.
Les déchets plastiques tuent des centaines de milliers d’animaux marins (poissons, tortues, loutres et autres espèces s’étouffent avec le plastique; des oiseaux en sont étranglés). Lorsque le plastique se décompose dans l’eau froide, il libère des produits chimiques qui affectent le développement des animaux marins. Ces mêmes toxines peuvent s’infiltrer dans le sol lorsque le plastique se désintègre. On a trouvé des toxines de plastiques dans des tissus humains à travers le monde.
Environ 100 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Le plastique (qui est dérivé de combustibles fossiles) a de multiples usages, mais n’est souvent utilisé qu’une seule fois pour les produits et les emballages. Au Canada, seuls dix pour cent du plastique est recyclé, parce qu’il est souvent moins cher de simplement le jeter. D’autres plastiques sont trop complexes pour être recyclés efficacement; ils finissent au dépotoir.
Les employeurs et les gouvernements doivent en faire plus
Il existe des solutions. La première consiste à réduire notre consommation de plastique en évitant autant que possible les produits et les emballages faits de cette matière. Nous pouvons également exiger que les fabricants et les détaillants l’éliminent complètement. Nous pouvons soutenir les industries, les restaurants et les producteurs qui utilisent des produits non plastiques (par exemple, des contenants à base de papier) au lieu de produits en plastique. Nous devrions également exiger que les employeurs et les gouvernements interviennent de manière plus proactive dans cette crise.
En octobre 2020, le gouvernement canadien s’est engagé à ce que le Canada ne produise plus de déchets plastiques d’ici 2030. La première étape consistera à interdire divers plastiques à usage unique d’ici la fin de 2021. Le gouvernement fédéral a également alloué des fonds pour financer des technologies visant à améliorer la capacité de recyclage du plastique. Mais il reste encore beaucoup à faire.
Des sections locales du SCFP en mode solutions
À son congrès national de 2019, le SCFP a adopté la résolution 40 qui appelle à l’interdiction des plastiques à usage unique partout au pays. De nombreuses sections locales du SCFP ont répondu à cet appel.
Par exemple, le SCFP 389, en Colombie-Britannique, a aidé à interdire tous les plastiques dans les cafétérias scolaires. Ceux-ci ont été remplacés par des ustensiles biodégradables et des assiettes, des contenants et des gobelets en carton.
Le SCFP 8920, en Nouvelle-Écosse, fournit à ses membres travailleurs de la santé des sacs d’épicerie et des fourre-tout en tissu réutilisables pour remplacer les sacs en plastique à usage unique.
Le bureau régional qui dessert le SCFP 5144 à Rimouski, au Québec, a remplacé les cruches d’eau en plastique par des contenants réutilisables, supprimé les distributrices de café précédemment équipées de plastique jetable et utilise maintenant des bâtonnets en bois ou des cuillères en acier inoxydable.
Les mesures prises par les sections locales du SCFP contribuent grandement à empêcher les déchets plastiques de pénétrer dans l’environnement, à préserver la vie marine et à garder nos eaux et nos sols plus propres, tout en réduisant les risques pour la santé animale et humaine.