La section locale 4598 du SCFP, qui représente 136 travailleuses de soins à domicile de la Croix-Rouge canadienne au Nouveau-Brunswick, a organisé une conférence de presse mardi. Le Syndicat dénonce l’inaction de leur employeur quant aux négociations.
« Le 31 mars 2018, ça fera déjà neuf ans que l’Employeur nous laisse sans convention collective », a déclaré Thérèse Duguay, présidente de la Section locale 4598 du SCFP. Malgré plusieurs efforts de la part des employées, la Croix-Rouge refuse toujours de négocier une nouvelle convention collective avec les travailleuses.
Le SCFP a aussi dénoncé la désintégration des services de soins à domicile sur les points suivants :
- La disponibilité du service et les heures pour chaque client.
- La rétention, le salaire (13,65 $ l’heure) et l’échec de recrutement.
- Les délais inacceptables de services.
- La politique de déplacement de « 0,12 $ par heure de trajet »
« En plus de ne pas avoir d’heures de travail garanties, en réalité, nous gagnons moins de 11 $/l’heure puisque nous devons payer de notre poche le transport pour visiter nos clients. La Croix-Rouge exige-t-elle que ses propres employées la subventionnent ? », questionne Thérèse Duguay.
« Je n’ai jamais vu un employeur faire ça, démontrer si peu de respect pour ses employés et sa clientèle. La Croix-Rouge est un des pires employeurs au Nouveau-Brunswick, c’est honteux. Le gouvernement doit intervenir immédiatement, afin que l’employeur négocie réellement », a affirmé Robert LeMoignan, représentant syndical du SCFP.
L’Entente de service entre la Province et la Croix-Rouge avait pour objectif de garantir un niveau de service de soins à domicile raisonnable, avec imputabilité, efficacité et transparence. Les huit dernières années démontrent plutôt l’échec de l’entente.
« L’organisation du travail par la Croix-Rouge est dysfonctionnelle et démontre un laisser-aller dans sa gestion des services et ce sont les clients et les travailleuses qui en paient le prix. Les subventions du gouvernement ne se rendent pas efficacement aux travailleuses de premières lignes. » affirme Robert LeMoignan.
« La solution, c’est de retourner les soins à domicile aux services publics. Les services publics, eux, respectent leurs obligations de rendre des comptes, de négocier raisonnablement et de livrer la marchandise. Il nous faut une structure provinciale publique, pour le bien des clients et des travailleuses », a déclaré Duguay.
Lors de la conférence, Daniel Légère, le président du SCFP‑NB, a lancé un appel à l’action à tous les partis politiques provinciaux : « Je vous défie d’inclure dans vos plateformes la pleine gestion et l’opération des services de soins communautaires au Nouveau-Brunswick. »
La section locale 4598 du SCFP représente 136 travailleuses en soins à domiciles de la Croix-Rouge canadienne. Les travailleuses œuvrent dans les régions de Grand-Sault, Edmundston, Campbellton, Bathurst, Tracadie, Miramichi et Richibucto.