Rouvrir les écoles sans un plan plus détaillé est une erreur, affirme le syndicat qui représente les concierges, les secrétaires et les chauffeurs d’autobus scolaires. Sherry Hillier, présidente du SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador, se dit gravement préoccupée par le plan de retour en classe du gouvernement. Elle souhaite une participation plus active des intervenants avant le début de l’année scolaire.

« Bien que le plan traite de nombreuses mesures qui peuvent contribuer à rendre nos écoles sûres, il laisse plusieurs questions sans réponse. Par exemple, dans la région de l’Ouest, il y a des chauffeurs d’autobus qui sont aussi concierges. Quels sont les protocoles pour assurer leur sécurité s’ils se déplacent d’une école à l’autre? Et comment peut-on simplement laisser 6000 enfants trouver le chemin de l’école par eux-mêmes? C’est inacceptable. »

Selon Sherry Hillier, le plan ne va pas assez dans le détail quant aux protocoles de nettoyage et à l’équipement de protection individuelle qui sera fourni aux concierges. « Quel est le protocole de nettoyage en cas d’infection positive dans une école? De l’eau et du savon? »

Jenna Brookfield, représentante en santé-sécurité au SCFP, affirme qu’il manque au plan l’orientation et la priorisation nécessaires pour assurer une application uniforme des mesures de sécurité les plus efficaces dans toutes les écoles de la province. « De plus, les lignes directrices pour évaluer les dangers ne sont pas mesurables ni même applicables, dit-elle. Et le plan laisse entendre que les cloisons en plexiglas sont facultatives. Qui doit prendre cette décision? Selon quels critères? »

« Quelles sont les priorités pour un nettoyage fréquent au cours de la journée? demande-t-elle. Comment organiser la circulation des élèves pour vider les aires communes afin de nettoyer les surfaces fréquemment touchées? Ce travail sera essentiel pour garantir un environnement scolaire sûr. Il devrait être entièrement planifié et articulé à l’avance. »

Hillier a souligné ces préoccupations et d’autres la semaine dernière, dans une lettre adressée au directeur du conseil scolaire anglophone de la province, Tony Stack, mais elle n’a pas eu de réponse. Le SCFP représente environ 1 500 travailleurs scolaires à Terre-Neuve-et-Labrador.