Le conseil municipal de Prince Albert a tenu une assemblée extraordinaire pour approuver l’augmentation des salaires des superviseur(e)s non syndiqué(e)s. Des membres et des alliés du SCFP 882 ont assisté aux débats. La section locale est très préoccupée par la rhétorique des conseillers, des conseillères et de l’administration municipales, ainsi que par les informations trompeuses diffusées par d’autres moyens.
Des gens représentant la Ville ont parlé de l’incertitude découlant d’une éventuelle grève générale du SCFP 882. Or, on n’a pas mentionné le fait que l’employeur s’est retiré des négociations après seulement huit séances étalées sur quelques mois.
Le syndicat espérait que le processus de conciliation obligatoire avec le conciliateur nommé par la Commission des relations de travail permettrait un échange, mais la Ville a refusé de nous rencontrer en personne. La conciliation a échoué avant de commencer.
« Soyons clairs : la Ville refuse de négocier », lance Allan McKeand, employé municipal et porte-parole du SCFP 882. « Et selon ce qu’on a entendu à cette assemblée extraordinaire, elle n’a pas envie de nous rencontrer pour conclure une entente équitable. »
« Le syndicat est également préoccupé par le fait que l’administration municipale était incapable de répondre à des questions simples de conseillères et conseillers sur les raisons financières expliquant le rejet de la contreproposition syndicale, ajoute-t-il. Lorsqu’on lui a demandé directement ce que coûterait une augmentation de salaire d’un pour cent, la directrice municipale a répondu qu’elle ne le savait pas. »
« Autrement dit, l’employeur a quitté les négociations, déposé une demande d’impasse à la commission du travail, torpillé la conciliation et forcé la tenue d’un vote sur sa “dernière offre” sans même savoir le coût de ce à quoi il s’opposait. La Ville a rejeté notre proposition sans la comprendre. C’est ahurissant. »
Les conseillères et conseillers ont défendu leur augmentation de salaire en affirmant qu’ils comptaient parmi les employés les moins bien payés de la Ville.
« Ce que la population doit comprendre, explique M. McKeand, c’est que la majorité des membres du SCFP 882 gagnent moins de 50 000 $ et que plusieurs classes d’emplois sont au salaire minimum. Entendre des conseillères et des conseillers municipaux à temps partiel se plaindre du peu d’argent qu’ils gagnent pour défendre leur augmentation de salaire de 32 %, c’est exaspérant. C’est comme si on ne se souciait pas de nous. »
Ce matin, à huit heures, le SCFP 882 a entamé la deuxième phase de sa grève du zèle en refusant de respecter les politiques, normes, conventions et règles relatives au code vestimentaire dans les installations municipales. De plus, les membres continueront de refuser de former la direction, les entrepreneurs, les collègues ou quiconque dans tout aspect de leur poste ou, en fait, de tout poste, tâche ou compétence.