Ronald Boisrond | Service des communications du SCFP
Plus tôt cette année, pendant qu’ils patrouillaient dans leur camion dans l’ouest de Montréal, en pleine tempête de neige, ils ont entendu des appels à l’aide. Ils ont suivi le son des cris et vu une mère et ses deux filles sur un rebord de fenêtre au deuxième étage d’une maison en flammes. Ils ont appelé le 911 et sont rapidement passés à l’action. Ils les ont convaincues de sauter, une à la fois, de la fenêtre dans leurs bras.
Leur geste héroïque a fait les manchettes de plusieurs médias. La Réplique voulait en savoir plus sur ces deux héros.
Mario Ménard est un militant syndical depuis un certain temps. Mais, ces jours-ci, il préfère laisser les affaires syndicales à d’autres qu’il qualifie de « plus diplomates » que lui.
Qu’est-ce qui le pique au vif ? « L’injustice, répond-il immédiatement, dans la société en général mais surtout au travail. » Même s’il est admissible à la retraite, il n’a pas encore décidé s’il est prêt ou non à passer le flambeau.
Après une formation de monteur de ligne, le jeune collègue de Mario Ménard, Guy Desgagné, a travaillé à la Société des alcools du Québec pendant plusieurs années avant d’être embauché par Hydro-Québec, il y a un peu plus d’un an. Sa femme et lui attendent leur deuxième enfant.
Comme beaucoup de membres du SCFP, les deux hommes adorent leur travail de monteurs de ligne. Le sauvetage de ces trois personnes ne semble pas les avoir changés; mais quand ils parlent de cette journée, leurs émotions remontent à la surface. Ils soutiennent qu’ils étaient tout simplement au bon endroit au bon moment. « Si nous étions passés quelques minutes avant ou après, nous n’aurions pas entendu leurs cris ni vu les flammes, ce qui aurait pu avoir des conséquences tragiques pour cette famille. »