Mark HancockMark Hancock | Président national

En raison du variant Omicron de la COVID-19 et de son impact dévastateur sur notre santé, nos emplois et la reprise économique et sociale, 2022 n’a pas commencé comme nous l’aurions souhaité.

Alors que la deuxième année de cette pandémie se termine, beaucoup d’entre nous en ont marre, marre de cette pandémie et marre des gouvernements qui ne se soucient pas des travailleuses, des travailleurs et de leurs familles. En tant que syndiqué(e)s et militant(e)s, nous avons toutes et tous souffert.

Mais il ne faut pas perdre de vue les opportunités et les importantes tâches qui nous attendent. En tant que plus grand et plus puissant syndicat du Canada, notre travail demeure le même.

En 2022, nous allons nous battre pour une relance juste après la pandémie, une relance axée sur le renforcement de notre système de santé et sur l’aide aux travailleuses et travailleurs à statut précaire, aux familles à faible revenu et aux personnes racisées qui ont subi les effets les plus cruels de cette crise.

Nous allons nous battre pour une relance féministe qui s’attaque aux inégalités auxquelles sont confrontées les femmes, au travail comme dans la société. Cette lutte commence par la création d’un programme national de services éducatifs à l’enfance abordables et l’amélioration des salaires, de la sécurité d’emploi et des conditions de travail dans les professions à prédominance féminine, notamment dans les secteurs de la santé, des soins de longue durée et de l’éducation.

Nous allons aussi contrer les appels à l’austérité et à la privatisation. On entend déjà des gouvernements et des tenants de la droite aiguiser leurs couteaux, cherchant à réduire et à vendre les services publics qui ont aidé nos communautés à surmonter cette pandémie.

Et nous allons gagner. Regardez ce que nos membres ont accompli il y a quelques mois au Nouveau-Brunswick. Face à un gouvernement provincial qui voulait continuer à offrir à ses travailleuses et travailleurs essentiels les salaires les plus bas au pays, nos membres et nos sections locales se sont organisés et ont convaincu la population d’appuyer leur mouvement de riposte. Résultat, en plus de freiner le programme conservateur au Nouveau-Brunswick, nous avons décroché des gains substantiels pour nos membres les moins bien rémunérés.

C’est le genre de combat que nous allons mener partout au Canada.

Et nous ne nous limiterons pas au territoire canadien. Faute d’assurer l’équité en matière de vaccins, les pays riches comme le Canada ont contribué à la dévastation des pays moins fortunés et permis à des variants dangereux comme Omicron de muter et de se propager comme une traînée de poudre. Depuis le premier jour, le SCFP demande aux sociétés pharmaceutiques de renoncer à leurs brevets sur les vaccins, afin que les pays moins riches puissent acheter ou produire suffisamment de doses pour leur population. Nous maintiendrons la pression dans ce dossier.

Nous ne sommes pas encore sortis du bois, mais, ensemble, nous allons lutter contre cette pandémie et bâtir un pays et un monde meilleurs.