Réforme du droit du travail en France
En juillet, après des mois de protestations sans précédent menées par les mouvements syndical et étudiant en France, le gouvernement français a invoqué des pouvoirs exceptionnels pour imposer par décret une législation du travail qui facilitera la tâche aux employeurs, tant au niveau des embauches que des licenciements.
Ces réformes au droit du travail accordent aussi une certaine flexibilité qui permettra aux compagnies de modifier les salaires et les heures de travail en fonction des conditions économiques,
au lieu de respecter le processus de négociation collective.
Au plus fort des manifestations, les militants ont perturbé le fonctionnement de raffineries de pétrole, de centrales nucléaires et les réseaux de transport.
Coup d’État déguisé au Brésil
À la fin août, le Sénat brésilien a voté la destitution de la présidente élue démocratiquement, Dilma Rousseff. Cette destitution qualifiée par plusieurs de coup d’État met fin au gouvernement du Parti des travailleurs au pouvoir depuis 13 ans.
Le nouveau président est Michel Temer, le chef du parti de droite. Il entend lancer un vaste programme de privatisation et de compressions dans les programmes sociaux incluant l’éducation et la santé. Le gouvernement menace aussi les droits syndicaux. Les centrales syndicales du pays se sont d’ailleurs engagées à se battre pour défendre le code du travail contre les attaques du gouvernement Temer. La plus grande centrale syndicale, la CUT, a également mené la campagne contre la destitution de Dilma Rousseff.
Grève en Corée du Sud
Au moment d’aller sous presse, la grève du secteur public la plus impressionnante de l’histoire du mouvement syndical coréen devait se dérouler en septembre 2016. Les syndicats du secteur public coréen luttent depuis des mois contre les attaques gouvernementales qui visent les services publics. Cette grève devait être le point culminant de leur combat. Les syndicats s’opposent notamment aux nouveaux plans de privatisation des secteurs ferroviaire et énergétique ainsi qu’à l’imposition d’un système discriminatoire de salaires et de licenciement lié aux performances des fonctionnaires. De plus, les travailleurs se mobilisent pour soutenir la campagne de la Confédération syndicale coréenne (CSC) contre les réformes régressives du droit du travail.
Après les élections générales en avril, le Parti de la nouvelle frontière a perdu sa majorité à l’Assemblée nationale. Son plan de réforme du travail est maintenant limité au secteur public. Le gouvernement entend d’ailleurs imposer ses réformes par décrets, à défaut de pouvoir le faire par loi. Le secteur public est donc sur la ligne de front des attaques contre la classe ouvrière qui secouent la Corée du Sud.