Telus poursuit sa stratégie de réduction d’effectifs en annonçant une nouvelle vague d’offres de départ, touchant cette fois 100 membres du Syndicat québécois des employés de Telus (SQET-SCFP 5044), 90 membres du Syndicat des agents de maîtrise de Telus (SAMT-SCFP 5144) et environ 510 membres d’un autre syndicat, les Métallos. Alors que l’entreprise continue d’engranger des profits records et que ses clients subissent des hausses tarifaires, elle choisit une fois de plus de sacrifier l’expertise de ses salarié(e)s, fragilisant ainsi l’industrie locale des télécommunications.
« Derrière le prétexte d’une diminution du volume de travail, cette initiative pose de sérieuses questions quant à l’avenir des emplois de qualité au Québec et au Canada. Chaque départ volontaire représente une perte de savoir-faire précieux, mettant en péril la capacité de l’entreprise à offrir un service fiable et performant à sa clientèle », de rappeler le président du SQET-SCFP 5044, Luc Pouliot.
UN MODÈLE D’AFFAIRES QUI INQUIÈTE
Telus bénéficie de contrats lucratifs et de subventions publiques fédérales et provinciales ayant pour but de soutenir le développement économique et la création d’emplois. Pourtant, rien ne semble garantir que ces fonds servent réellement à maintenir des postes stables et bien rémunérés au pays. Le manque de transparence sur les conséquences à long terme de ces décisions doit être dénoncé.
« Pourquoi le gouvernement fédéral continue-t-il d’octroyer des subventions et des contrats à des entreprises qui ne démontrent pas un engagement clair envers la préservation des emplois locaux? », se questionne Luc Pouliot.
UN APPEL À LA SOLIDARITÉ ET À LA VIGILANCE
Le syndicat appelle ses membres et l’ensemble des travailleuses et travailleurs du secteur à rester solidaires et vigilants face à ces mesures qui affaiblissent notre industrie et créent une insécurité constante chez les personnes salariées. Il est temps que le gouvernement impose des conditions concrètes aux entreprises qui bénéficient d’aides publiques afin qu’elles garantissent le maintien d’emplois de qualité ici, au Canada.
« Nous demandons à Telus de revoir sa stratégie et de réinvestir dans ses employés, qui sont la véritable richesse de l’entreprise », de conclure le président syndical.