Le SCFP et le mouvement syndical canadien célèbrent le retrait de la loi 28. Cette loi draconienne et anti-travailleuses et travailleurs de Doug Ford aurait imposé une convention collective régressive, en plus de priver les 55 000 membres du SCFP du secteur de l’éducation en Ontario de leurs droits fondamentaux en vertu de la Charte.

Confronté à la perspective d’une escalade des moyens de pression à l’échelle de la province dans les prochains jours, Doug Ford s’est toutefois engagé ce matin à abroger la loi 28 et à retourner à la table de négociations. Il s’agit d’une grande victoire pour les syndicats et les droits des travailleuses et des travailleurs.

À Toronto, entouré de dizaines de dirigeantes et de dirigeants syndicaux représentants des millions de membres, le président national du SCFP, Mark Hancock, a attribué cette victoire au pouvoir de la solidarité entre les syndicats des secteurs public et privé, mais surtout au courage et à la détermination des travailleuses et travailleurs de l’éducation.

« Ces membres du SCFP qui travaillent en première ligne, dont 70 pour cent sont des femmes, ont tenu tête au gouvernement Ford. Et le gouvernement a flanché. Nous avons démontré que notre mouvement est puissant et que nous nous défendons les uns les autres lorsqu’on s’en prend à nos droits », a déclaré Mark Hancock.

« Ce qui a abrogé cette loi, c’est le travail de nos membres, et c’est sans précédent. La mobilisation des membres a forcé le gouvernement à reculer et elle permettra la conclusion d’une entente juste à la table de négociations », a ajouté Laura Walton, la présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO), qui représente les 55 000 travailleuses et travailleurs de l’éducation membres du SCFP en Ontario.

Ce n’est pas la fin, ce n’est que le début. Le travail n’est pas terminé, mais il est clair que le mouvement syndical canadien soutiendra les travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP en Ontario jusqu’à ce qu’une convention collective équitable comprenant les augmentations salariales que les membres méritent soit conclue.