Les travailleuses et travailleurs de la Société d’aide à l’enfance (SAE) du district de Nipissing et Parry Sound ont été mis en lock-out le 23 décembre, après avoir tenté de négocier une convention collective visant à défendre la qualité des services de protection de l’enfance dans le Nord.
Le lock-out atteindra sa douzième semaine le 17 mars. En février, des représentants du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) ont demandé une rencontre avec le conseil d’administration de la SAE, afin de lui fournir le point de vue des employés sur le conflit de travail. La demande a été faite dans le contexte de la décision du conseil de suspendre les réunions publiques pendant toute la durée du lock-out.
Le conseil a invité le comité de négociation du syndicat à faire une présentation lors d’une réunion à huis clos mardi après-midi (14 mars). En réponse à un communiqué de presse diffusé par le conseil de la SAE de Nipissing et Parry Sound, Debbie Hill, présidente de la section locale 2049 du SCFP, a fait la déclaration suivante :
« Lorsque nous avons demandé de rencontrer le conseil d’administration de la SAE de Nipissing et Parry Sound, le but principal du syndicat était de veiller à ce que les membres du conseil aient les renseignements les plus clairs possibles concernant le contexte du lock-out, les questions à régler présentement et les conséquences néfastes de ce lock-out sur les familles et les enfants vulnérables de la région.
À la réunion de mardi avec le conseil, la section locale 2049 du SCFP a donné une présentation détaillée aux membres du conseil et leur a fourni des documents portant sur les questions à régler en matière de services.
Après la réunion, les membres du comité de négociation de la section locale 2049 du SCFP éprouvaient des sentiments mitigés. Nous ne sommes pas plus près d’une entente, mais les membres du conseil d’administration ne peuvent plus être dans le doute concernant ce qui a mené à ce lock-out ni concernant les changements et les compromis que le SCFP a appliqués dans sa position en cours de négociation depuis le début du lock-out, il y a 13 semaines.
Comme nous l’avons déclaré à la réunion d’hier soir, nous avons donné à la SAE de Nipissing et Parry Sound les outils dont elle a besoin pour mettre fin au lock-out. Lors de la dernière séance de négociations, le SCFP a offert un ensemble de propositions modestes, sensées et pratiques, ainsi qu’une solution aux préoccupations de la SAE en matière de congés de maladie.
Nous sommes encouragés par les manifestations de bonne volonté de la part du président du conseil de la SAE, John Stopper, et de la directrice générale, Gisèle Hébert. Cependant, nous tenons à leur rappelons que les actes sont plus éloquents que les mots. Nous devons revenir à la table de négociation pour négocier une entente et mettre fin au lock-out.
Ce n’est là qu’une des raisons pour lesquelles nous sommes heureux que M. Stopper se soit engagé à participer aux prochaines négociations entre la SAE et le syndicat. L’une des préoccupations du syndicat dans ce différend est l’approche unilatérale adoptée par la direction générale lors des négociations. La participation du conseil aux négociations augmentera les possibilités de mettre fin au lock-out et de parvenir à une entente qui permettra aux travailleuses et travailleurs de garder les enfants en sécurité dans leurs collectivités. »