La division ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-Ontario) craint un désastre depuis que le gouvernement ontarien a levé les lignes directrices de l’étape 3, comme la distanciation et les limites de capacité, pour l’enseignement en classe dans les collèges et les universités.
Ce matin, les têtes dirigeantes du secteur universitaire du SCFP-Ontario, qui représente du personnel universitaire et du personnel de soutien, et le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, tenaient une conférence de presse. Ils ont expliqué le danger auquel étudiantes, étudiants et membres du personnel sont confrontés dans des salles de classe et des laboratoires bondés, compte tenu du variant Delta. Et ils ont demandé au provincial d’appliquer les mesures de l’étape 3 aux établissements postsecondaires.
Citations :
« S’il est clair pour les conservateurs de Ford qu’une politique de vaccination obligatoire à elle seule n’est tout simplement pas suffisante pour nous protéger dans une salle de cinéma, pourquoi n’est-il pas clair pour eux qu’il en va de même dans un auditorium ? Il est totalement inadmissible que le gouvernement lève des mesures critiques comme les limites de capacité et la distanciation dans les espaces d’enseignement intérieurs, comme les salles de classe et les laboratoires. Nous avons besoin que ces mesures soient remises en place immédiatement pour assurer la sécurité de la clientèle et des 30 000 membres du personnel universitaire et de soutien affiliés au SCFP-Ontario. » – Fred Hahn, président du SCFP-Ontario
«Je ne saurais le dire assez clairement : la levée de ces mesures importantes met en danger les étudiantes, les étudiants et le personnel de McMaster. À l’heure actuelle, McMaster autorise jusqu’à 100 élèves dans une salle de classe sans mesure de distanciation. Nous voyons aussi des cours individuels dans des sous-sols bondés. Les horaires de nettoyage des espaces de bureau partagés ne sont pas confirmés. Et il n’y a pas d’engagement à permettre aux gens d’opter pour le télétravail dans la mesure du possible.» - Sharoni Mitra, présidente du SCFP 3906, qui représente les membres du SCFP à l’Université McMaster.
«Comme prévu, ce mois de septembre ressemble beaucoup à une session ordinaire d’avant la pandémie. Malgré la pandémie, la prévalence du variant Delta et la probabilité de transmission dans des environnements fermés et surpeuplés comme une salle de classe ou un laboratoire, l’Université de Toronto a mis en place très peu de contrôles concrets, notamment au campus St. George. Par conséquent, nous ne sommes tout simplement pas convaincus que la stratégie d’atténuation de la COVID-19 de l’Université de Toronto assurera la sécurité du personnel et du corps étudiant. Mais nous n’avons pas non plus confiance dans les conservateurs de Ford. » - Amy Conwell, présidente du SCFP 3902, qui représente le personnel universitaire de l’Université de Toronto
«En tant que membres du personnel de soutien sur le campus, nous savons que les conservateurs de Ford ne font pas assez pour assurer un retour en toute sécurité à l’apprentissage en personne. Cette décision de lever les limites de capacité nous a pris de court. Les conservateurs de Ford ont adopté ce règlement et exempté les universités la veille de leur ouverture. » - Sherri Ferris, présidente du SCFP 229, qui représente le personnel d’entretien, le personnel alimentaire et les corps de métiers de l’Université Queens.
« Pendant toute la pandémie, nous avons demandé aux conservateurs de Ford de consulter le corps étudiant et le personnel universitaire. Ils ne l’ont pas fait. Ils nous ont ignorés. S’ils nous avaient parlé, nous leur aurions dit que, compte tenu de décennies de sous-financement, beaucoup de nos universités n’ont pas les fonds nécessaires pour réparer leurs immeubles ou améliorer la ventilation de manière à stopper la propagation de la COVID. Nous leur aurions dit que des années de sous-financement ont conduit beaucoup de nos universités à réduire le personnel, à sous-traiter les services de nettoyage et d’entretien au plus bas soumissionnaire et à abaisser les normes de nettoyage au niveau de la négligence “imprudente”, ce qui n’est pas suffisant dans le meilleur des cas et est particulièrement problématique en pleine crise de santé publique comme la COVID-19.» - Kathleen Webster, vice-présidente du secteur universitaire du SCFP-Ontario et déléguée en chef du SCFP 2361, qui représente le personnel de soutien.