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Source : Conseil des Canadiens

Les articles de Loi sur le manque d’intégrité des élections auxquels s’oppose le plus fortement la population auraient pour effet d’éliminer le recours à un répondant, d’empêcher Élections Canada de signaler les cas de fraude électorale à la population et d’annuler les programmes de recherche et d’éducation populaire d’Élections Canada. Ce sondage a été commandé par le Conseil des Canadiens, la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants et LeadNow.ca.

Soixante-dix pour cent des répondants ont affirmé que leur appui à la loi est refroidi par le fait que celle-ci retire à Élections Canada la capacité de publier les plaintes déposées par les électeurs, y compris celles touchant aux appels frauduleux.

« La population a le droit de prendre connaissance des fraudes électorales sur lesquelles enquête Élections Canada, souligne Maude Barlow, présidente nationale du Conseil des Canadiens. Une forte majorité de Canadiens sont profondément troublés par le fait que ce projet de loi empêcherait cela. En fait, il y a de quoi être doublement préoccupé, puisqu’en plus de ne rien faire pour traduire en justice les individus qui ont orchestré la vaste fraude électorale de 2011, la Loi sur le manque d’intégrité des élections compliquera l’arrestation de fraudeurs comme le célèbre Pierre Poutine. »

Lorsqu’on questionne les sondés sur l’élimination du recours à un répondant, dont se prévalent plus de 100 000 personnes, 61 pour cent des répondants affirment que cet aspect du projet de loi leur déplait.

« Ce sondage démontre qu’une majorité de la population comprend l’importance du recours au répondant dans notre démocratie, affirme Jessica McCormick, présidente nationale de la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants. En éliminant le recours au répondant, la Loi sur le manque d’intégrité des élections cherche à priver de leur vote les groupes susceptibles de ne pas appuyer le Parti conservateur, comme les étudiants, les autochtones, les aînés et les personnes à faible revenu. »

Soixante-trois pour cent des répondants ont dit que leur appui au projet de loi est refroidi par l’inclusion d’articles qui interdiront à Élections Canada de mener des activités de recherche et d’éducation sur l’état de la démocratie au Canada, y compris le programme Vote étudiant et la discussion publique des moyens à mettre en œuvre pour accroître la participation aux élections.

« Il faut retirer les articles qui empêcheraient les gens de voter et, à leur place, accorder aux enquêteurs sur les fraudes les pouvoirs dont ils ont besoin pour forcer les agents politiques à témoigner, explique Jamie Biggar de LeadNow.ca. La loi doit mettre l’accent sur les abus à la procédure électorale, au lieu de permettre aux gestes antidémocratiques de rester tapis dans l’ombre. »

Ce sondage révèle que seulement 27 pour cent de la population est au courant du projet de loi, ce qui démontre la nécessité de tenir des audiences publiques à travers le pays : la plupart des gens ne connaissent pas encore les modifications en profondeur qu’on propose d’apporter au système électoral canadien.

La firme EXOS Research a réalisé ce sondage national par téléphone, du 26 février au 6 mars, auprès de 1001 Canadiens âgés de 18 ans ou plus. La marge d’erreur est de +/- 3,1 points de pourcentage pour un échantillon de 1000 répondants, 19 fois sur 20. Le sondage s’est déroulé à travers le pays, dans les deux langues officielles. Les résultats ont été pondérés selon les données de Statistique Canada relatives à l’âge, à la région et au sexe, afin de s’assurer d’un échantillon représentatif de la population générale âgée de 18 ans et plus.