Lisa Djevahirdjian | Service des communications du SCFP

Le SCFP mène une vaste offensive contre le fléau de la détresse psycho­logique dans les centres d’appels. Les résultats d’une étude scientifique sur le sujet sont alarmants : 57 pour cent des travailleurs concernés vivent une détresse psychologique élevée, comparée à 18 pour cent pour l’ensemble de la main-d’œuvre au Québec. Le SCFP entreprend donc une vaste campagne de sensibi­lisation des employés et des employeurs afin d’attaquer le mal à la racine. Cette recherche est la première du genre en Amérique du Nord.

« La recherche réalisée par l’École des sciences de la gestion de l’UQAM iden­tifie les causes prin­cipales de cette grande détresse. On retrouve parmi celles-ci la surcharge de travail, l’excès de surveillance, le peu d’autonomie et les problèmes de concili­ation travail-famille. Quant aux conséquences, on parle notamment d’absentéisme fréquent et prolongé. On parle aussi de consommation accrue de médicaments pour réduire l’anxiété et la nervosité, aider à dormir et remonter le moral », a précisé le président du Conseil provincial du secteur des communications (CPSC) du SCFP, Alain Caron.

Depuis le début du mois de janvier, les sections locales concernées du SCFP distribuent des trousses de sensibilisation. Le message de cette campagne est : « Il y a une limite à presser le citron. La détresse psy­chologique, parlez-en à votre syndicat.»

« Nous avons entrepris des démarches d’envergure avec les employeurs pour changer les choses. En tant que syndicat, nous assumons notre responsabilité de protéger les travailleurs et travailleuses », a expliqué Alain Caron.