Kelti Cameron
Kalpona Akter avait 12 ans lorsqu’elle a commencé à travailler dans l’industrie du vêtement. À 16 ans, elle a été congédiée pour avoir tenté de syndiquer son usine. En 2001, Mme Akter a co-fondé le Centre de solidarité des travailleurs du Bangladesh (BCWS), un organisme qui offre une formation en droits syndicaux et en leadership aux travailleuses du vêtement.
En avril 2013, plus de 1100 travailleuses et travailleurs du vêtement ont perdu la vie et plus de 1600 ont subi des blessures lorsque l’édifice du Rana Plaza s’est effondré au Bangladesh. Cette malheureuse tragédie a illustré avec force une réalité que les consommateurs nord-américains et européens ne pourront plus ignorer : le coût humain de la mode à bas prix est énorme. Dans la foulée de l’effondrement, l’attention internationale s’est aussi tournée vers les violations des droits des travailleurs au Bangladesh et a permis d’intensifier la pression sur le gouvernement bangladais afin qu’il réforme ses lois du travail et accorde aux travailleuses du vêtement le droit de se syndiquer et de négocier collectivement de meilleurs salaires et conditions de travail.
Les travailleuses du vêtement bangladaises gagnent autour de 66 dollars par mois, soit environ 40 cents de l’heure. Il s’agit du salaire minimum le plus faible au monde. Ce revenu ne permet pas de combler les besoins nutritionnels de base d’une travailleuse célibataire. C’est encore pire lorsque la travailleuse a une famille à nourrir.
Le BCWS a offert son soutien aux victimes du désastre du Rana Plaza. L’organisme réclame une indemnisation équitable pour toutes les victimes de la tragédie.
Pour en savoir plus : scfp.ca/justice-mondiale/tournee-canadienne-en-appui-aux