Aujourd’hui, marque le début de la 8e semaine de piquetage pour le SCFP 5525. Pour souligner l’occasion, les 24 membres du SCFP 5525 qui sont préposé(e)s aux soins personnels et issu(e)s de minorités visibles ont accueilli sur le piquet de grève Jamie West, porte-parole en matière d’emploi au NPD, et Michelle Campbell, présidente du SCFP 1734. Ces travailleuses et travailleurs ont déclenché la grève le 28 mai dernier à la suite d’une offre patronale qui laissait le personnel à temps partiel de l’unité de négociation sans avantages sociaux et avec une réduction notable au chapitre des congés de maladie.
« Les travailleuses et travailleurs du fédéral sont maintenant protégé(e)s par la loi fédérale anti-briseurs de grève, qui rend illégale l’embauche de personnel de remplacement par des employeurs de compétence fédérale en période de grève ou de lock-out », mentionne Jamie West. « Le NPD de l’Ontario a déposé plus d’une dizaine de fois son projet de loi visant à bannir le recours aux briseurs et briseuses de grève. Cependant, chaque fois, sa proposition a été rejetée par les gouvernements libéraux et conservateurs provinciaux. Par la faute de Doug Ford, l’Ontario n’a toujours pas de loi anti-briseurs de grève. Et c’est d’ailleurs pour cette raison que Villa Colombo, l’employeur de ces 24 membres du SCFP 5525, peut continuer à leur manquer de respect en embauchant des remplaçant(e)s. Je suis dégoûté qu’en 2025, des travailleuses et des travailleurs puissent encore subir pareil traitement. »
Michelle Campbell s’est aussi exprimée sur la situation : « Villa Colombo a choisi le chemin de la confrontation plutôt que celui de la compassion. Ces travailleuses et travailleurs en grève ont pourtant consacré de précieuses années de leur vie, voire des décennies dans certains cas, à prendre soin des résident(e)s dans la bienveillance et la dignité. Le recours aux briseurs et briseuses de grève a créé une crise plutôt que d’en régler une. Lorsque les employeurs sabotent les grèves plutôt que d’apporter des solutions équitables, ils envoient un message clair : le personnel qui se dévoue à prendre soin des personnes âgées est du personnel remplaçable. Le SCFP 1734 condamne fermement les actes de Villa Colombo et invite la partie patronale à retourner à la table de négociation avec une offre équitable pour les membres du SCFP 5525. »