Dans ses déclarations publiques, l’équipe de direction de la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) a répandu des faussetés au sujet des membres du SCFP 1750-OCEU et des mesures de grève en cours. Le syndicat publie la présente déclaration pour rétablir la vérité sur certaines des affirmations les plus trompeuses.
- La CSPAAT nie ses intentions de transférer des emplois à une entreprise des États-Unis et de licencier du personnel.
La CSPAAT a pourtant conclu un contrat de sous-traitance avec la société américaine Iron Mountain et s’apprête à mettre à pied 26 travailleuses et travailleurs. Le syndicat demande que ce contrat soit résilié sans conséquence pour ses membres.
- La CSPAAT tente de justifier un contrat de coaching accordé à une entreprise des États-Unis.
La CSPAAT prétend que ce contrat de 14,5 millions de dollars, conclu avec la société américaine BetterUp, permet d’aider le personnel à lutter contre le stress. Premièrement, il est anormal que le personnel ait à subir autant de stress au travail. Deuxièmement, il s’agit d’un gaspillage d’argent qu’on devrait plutôt utiliser pour soutenir les emplois canadiens. Troisièmement, si le but est d’accompagner les employé(e)s dans l’évolution de leur carrière, ce programme n’est qu’une dépense inutile. Quand il y a une situation de mauvaise gestion, les conseils scolaires sont placés sous l’administration ou la supervision d’un tiers. Pourquoi ne pas faire de même avec la CSPAAT?
- La CSPAAT prétend que l’équipe de l’OCEU a quitté la table de négociation.
Il s’agit là d’une interprétation franchement erronée des événements. Après avoir reçu la « dernière offre » de l’employeur un jour seulement avant la date limite pour le déclenchement de la grève, le syndicat a fait savoir à l’employeur que son offre était inacceptable et l’a invité à faire mieux. À la veille du déclenchement de la grève, la direction a décidé de ne pas bonifier son offre. Personne n’a quitté la table. Depuis, l’employeur refuse d’entamer des négociations et prétend à tort que le syndicat s’est retiré.
- La CSPAAT affirme qu’il y a eu des cas de harcèlement et d’intimidation.
Le seul acte d’intimidation dans cette grève a été l’embauche, par l’employeur, d’enquêteurs privés pour infiltrer les piquets de grève, prendre des photos de nos membres et envoyer des lettres de harcèlement à leur adresse courriel personnelle
en les menaçant d’une enquête qui pourrait conduire à des mesures disciplinaires ou à un licenciement pour avoir participé à une grève légale protégée par la Charte canadienne des droits et libertés. Le syndicat a publié une lettre de cessation et d’abstention, exigeant que la direction de la CSPAAT mette immédiatement fin à toute activité visant à briser la grève et revienne à la table de négociation.
- La CSPAAT prétend que le syndicat n’est pas disposé à négocier.
On est en mesure de négocier et prêts à le faire. On demande donc instamment à l’employeur de revenir à la table de négociation avec une offre sérieuse qui répond aux grandes préoccupations des membres. D’ici là, nos piquets de grève serviront
à rappeler que la solidarité est plus forte que l’intimidation et le mensonge.
- La direction de la CSPAAT prétend se soucier du bien-être de son personnel et des travailleuses et travailleurs de l’Ontario qui ont subi un accident.
Si c’était vrai, la CSPAAT aurait utilisé les 4 milliards de dollars de remises accordées aux employeurs pour améliorer ses prestations aux travailleuses et travailleurs blessés, s’attaquer aux charges de travail écrasantes et ajuster les salaires des membres de l’OCEU à l’inflation. Les actions ont plus de poids que les mots. En mettant nos membres en lock-out mercredi, la CSPAAT a porté préjudice aux travailleuses et travailleurs blessés qui attendent que leurs demandes soient traitées, et a terni la confiance des membres de l’OCEU envers leur employeur.