Le 29 avril, après des mois de négociation, la Commission de la sécurité professionnelle et de l’assurance contre les accidents du travail (CSPAAT) a remis un avis de non-constitution d’une commission. Autrement dit, l’employeur mettra fin à la convention collective des membres du SCFP 1750-OCEU le 16 mai si aucun accord n’est conclu d’ici là.  

Devant cette situation, le syndicat a tenu un vote de grève le 1er mai. Une écrasante majorité de membres (96 %) s’est tenue debout face aux mesures d’intimidation de la CSPAAT en votant en faveur d’un mandat de grève.  

Chaque jour, des gestionnaires de cas, infirmières et infirmiers, spécialistes du retour au travail, et spécialistes de la santé et sécurité compétents et dévoués de la CSPAAT accompagnent des travailleuses et travailleurs ontariens qui ont subi des blessures. Grâce à eux, plus de 5,3 millions de travailleuses et travailleurs de quelque 325 000 lieux de travail reçoivent des indemnités qui leur permettent de continuer à nourrir leur famille malgré une blessure, les employeurs sont incités à prendre des mesures pour réduire les risques au travail, et les personnes qui se blessent profitent d’un plan pour retourner au travail le moment venu. 

C’est bien plus qu’une seule assurance. Les travailleuses et travailleurs du SCFP 1750 (ou Ontario Compensation Employees Union, OCEU) veillent à ce que personne ne soit laissé pour compte. Leur travail est exigeant et long : ils doivent évaluer correctement chaque cas, établir un plan de rétablissement en concertation avec les familles. 

Or, ils et elles sont contraints dans le temps, et leurs ressources s’amenuisent. La durée de la formation a même été réduite de six à trois mois. Le nombre de cas et la microgestion ne cessent d’augmenter, si bien que le taux de dépression et d’anxiété des travailleuses et travailleurs de la CSPAAT dépasse nettement la moyenne nationale. 

Alors que les travailleuses et travailleurs représentés par le SCFP 1750-OCEU font preuve d’humanité et de bienveillance envers les gens avec qui ils et elles travaillent, la haute direction de la CSPAAT, elle, les traite comme des numéros. Et alors que la direction se gâte sous leur nez, l’épuisement, le surmenage et l’injonction de faire plus avec moins sont leur lot quotidien.