La 69e session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies s’est terminée par une contribution significative des syndicats et des organisations de la société civile, qui ont incité les gouvernements du monde entier à accélérer les avancées des droits des femmes et de la justice de genre. Le SCFP a pris part aux rencontres à New York, représenté par Yolanda McClean, vice-présidente régionale du SCFP pour l’Ontario, et Kimalee Phillip, directrice du Service des droits de la personne.
Le SCFP faisait partie d’une délégation mondiale de femmes syndicalistes coordonnée par le Congrès du travail du Canada et l’Internationale des services publics pour favoriser la justice de genre et l’inclusion à l’échelle internationale. Nous nous sommes réunies avec d’autres leaders syndicales pour souligner l’importance de se battre pour un avenir où l’équité des genres inclut tout le monde : les femmes, les filles et les personnes 2ELGBTQI+.
La délégation mondiale a présenté cinq revendications clés : l’égalité des genres comme condition essentielle à la justice sociale, à la démocratie et à la paix; la reconnaissance des droits du travail des femmes comme droits fondamentaux; l’accès des femmes à un travail décent; le principe à travail égal, salaire égal; et un monde du travail exempt de violence et de harcèlement fondés sur le genre. Les déléguées ont tenu à rappeler que la prestation de soins est un travail qui contribue à la fois aux droits de la personne et au bien collectif, en réitérant que le droit d’être membre d’un syndicat est indissociable des droits des femmes et en mettant de l’avant l’importance du mouvement syndical pour soutenir l’équité des genres.
« Faire partie de cette délégation mondiale, ça m’a marquée, surtout lorsqu’on a appris que le nouveau premier ministre du Canada a aboli le poste de ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse », a déclaré Yolanda McClean. « On a plus que jamais besoin de syndicats forts, de communautés dynamiques et de services publics de qualité pour défendre les femmes et l’équité des genres. »
Le SCFP a fait une présentation percutante sur les droits des femmes migrantes, en mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les travailleuses migrantes, et en évoquant la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, à l’occasion d’un évènement organisé par l’Internationale des services publics. La présentation a partagé plusieurs témoignages des campagnes de lutte pour les droits des personnes migrantes.
Cette année, on souligne le 30ième anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, un modèle pour combattre la discrimination fondée sur le genre et promouvoir les droits des femmes à l’échelle mondiale. Durant les deux semaines du rassemblement de cette année, les déléguées ont fait le point sur les progrès accomplis grâce à la Déclaration et ont proposé des tactiques pour s’attaquer aux obstacles qui subsistent.
Grâce à ses efforts, la délégation syndicale internationale a su faire valoir l’importance de renforcer les engagements sur le travail décent, la prestation de soins et la protection sociale dans la Déclaration politique adoptée le 6 mars 2025 par les États membres, à l’occasion du trentième anniversaire de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes. Toutefois, les déléguées ont partagé leur profonde préoccupation concernant l’absence de mention explicite des droits en matière de santé sexuelle et reproductive, ainsi que par l’inclusion des partenariats public-privé dans la déclaration.
« Le militantisme syndical est plus important que jamais, compte tenu de l’emprise croissante des entreprises privées sur les Nations Unies. De plus en plus de pression est exercée sur les gouvernements en faveur de la privatisation des services publics. L’extrême droite poursuit et intensifie ses attaques contre les femmes trans, migrantes, autochtones, noires et racisées, en menaçant la justice reproductive et la diversité de genre », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière nationale. « On est fières d’avoir envoyé une délégation pour participer à cet évènement marquant. »
Trente ans après la Déclaration et le Programme d’action de Beijing, les travailleuses migrantes sont toujours confrontées à l’insécurité liée à l’obtention d’un visa, à la précarité d’emploi, à l’exclusion sociale, au racisme, à la déshumanisation, à la traite de personnes et au travail forcé. Les syndicalistes ont manifesté dans le cadre de la marche No Backlash to Women’s Rights, organisée par l’Internationale des services publics en collaboration avec le Women in Migration Network, la Confédération syndicale internationale, la Fédération internationale des travailleurs domestiques, et d’autres partenaires. Ensemble, nous avons dénoncé la multiplication, partout dans le monde, des attaques contre les droits des femmes, des travailleuses et travailleurs, des personnes migrantes, des personnes trans et des peuples sous occupation.
gration Network, the International Trade Union Confederation, the International Domestic Workers’ Federation, and other allies. Collectively, we spoke out against the growing global backlash on women’s rights, workers’ rights, migrant rights, trans rights, and occupied peoples’ rights.