Les membres du SCFP 5428 font part de leur mécontentement après que la ville d’Esterhazy, dans l’est de la Saskatchewan, a refusé d’entendre leurs préoccupations lors de la réunion du conseil municipal du 10 avril.
Le syndicat avait officiellement sollicité une intervention lors de la réunion en adressant une lettre écrite au bureau municipal dans la matinée du 4 avril. La lettre énonçait les préoccupations des travailleuses et travailleurs concernant les mesures prises par l’employeur dans les négociations collectives en cours. La ville n’a répondu que dans l’après-midi du 10 avril, quelques heures avant la réunion, informant le syndicat qu’il ne serait probablement pas autorisé à intervenir.
« Nos membres demandent simplement à être entendus », a déclaré Dylan Breland, représentant du SCFP. « Le refus de la ville de dialoguer avec ses employé(e)s et d’entendre leurs préoccupations est profondément décevant. »
Bien que la ville ait refusé aux membres de prendre la parole lors de la réunion du conseil, ces derniers se sont rassemblés dans la salle pour assister à la séance de 18 h 30. La ville n’a pas autorisé le syndicat à s’exprimer et les membres du conseil ont ignoré les travailleuses et travailleurs sur place pendant toute la demi-heure de la réunion.
Par ailleurs, l’accès au petit-déjeuner des entrepreneurs de la Saskatchewan Common Ground Alliance (SCGA), organisé par la ville, a été refusé aux membres du SCFP 5428. La SCGA promeut la sécurité et la sensibilisation aux risques liés aux services publics enfouis, des questions qui ont une incidence directe sur le travail quotidien du personnel de la ville.
«Nos membres font face à ces risques au quotidien dans l’exercice de leurs fonctions. Se voir refuser l’accès à un évènement consacré à la sécurité comme celui-ci donne à nos membres l’impression d’un manque de respect de la part de l’employeur et de ne pas être pris en considération», a déclaré Sheldon Profit, membre du comité de négociation du SCFP 5428.
Les travailleuses et travailleurs font actuellement face à un vote forcé sur une offre de convention collective qui implique des concessions majeures sur l’ancienneté, prévoit la suppression d’un poste syndiqué, réduit le personnel du bureau municipal et engage les travailleuses et travailleurs dans une entente de cinq ans, avec des augmentations salariales annuelles moyennes inférieures à trois pour cent.
Le vote forcé se conclura le 14 avril. Le SCFP s’attend à ce que l’offre soit rejetée et exhorte la ville d’Esterhazy à revenir à la table de négociation avec une volonté de négocier de bonne foi.