Au lieu de continuer à prendre des mesures pour protéger les emplois et les services dans la Région de Peel, comme on a fait depuis que les travailleuses et travailleurs ont réussi à empêcher la dissolution de la Région en décembre, on s’inquiète d’un plan qui fait couler beaucoup d’encre, déclare le SCFP 966.
« On a constamment fait valoir qu’on risque de voir des pertes d’emplois si la Région de Peel était dissoute; que les services publics qu’on offre avec fierté dans nos communautés seraient compromis; et qu’une dissolution ouvrirait la porte à la privatisation », a déclaré Salil Arya, président du SCFP 966, qui représente 3 500 membres dans la région et environ 318 membres du service des travaux publics de Peel. « Et maintenant que les services régionaux essentiels sont susceptibles d’être transférés aux villes, sans indications claires quant au maintien de la propriété publique, à la sécurité d’emploi et à la logique financière derrière ce transfert de services, il semble qu’on devrait continuer à soulever des préoccupations. »
Le même Conseil de transition, initialement chargé d’évaluer les risques et les avantages de la dissolution, est désormais chargé de formuler des recommandations sur le transfert des services suivants de la Région de Peel à la Ville de Mississauga, à la Ville de Brampton et à la Ville de Caledon : l’aménagement du territoire, la gestion des aqueducs et des eaux usées (y compris les eaux de ruissellement), la gestion des routes régionales et la gestion des déchets.
« Si l’on se contente d’aborder un seul de ces services, rappelons tout simplement que la Région de Peel possède le deuxième plus grand réseau d’eau et d’eaux usées de l’Ontario, a déclaré Salil Arya. Concrètement, en quoi consiste cette restructuration pour la Région de Peel? Est-ce qu’on peut s’attendre à perdre ce réseau au profit d’une entreprise privée? Qu’est-ce que cela signifierait pour les revenus, pour les emplois, pour les services dont la population dépend? Ce sont les questions qu’on posera au Conseil de transition et aux représentants élu(e)s dans les semaines et les mois à venir. »
Les recommandations du Conseil de transition doivent être remises au ministre d’ici le printemps 2024.