Les membres du SCFP travaillant dans les services éducatifs à la petite enfance n’ont pas chômé cette semaine, entre les députations envoyées à l’hôtel de ville de Toronto mardi et l’organisation d’un rassemblement à l’extérieur de Queen’s Park jeudi pour marquer la cinquième journée d’action annuelle pour les services éducatifs à la petite enfance.
Ces deux événements ont mis en lumière la créativité et l’énergie des éducateurs et éducatrices de la petite enfance (EPE) et de toutes les personnes qui travaillent dans le secteur. Les participant(e)s ont été invité(e)s à signer un parachute coloré exigeant que la valeur du personnel des services éducatifs à l’enfance soit pleinement reconnue.
Le rassemblement a eu lieu quelques jours seulement après l’annonce du gouvernement provincial d’un nouveau plancher salarial pour les EPE et les aide-EPE, un plancher qui est loin de répondre aux recommandations du SCFP 2484, membre de la Coalition ontarienne pour de meilleurs services éducatifs à l’enfance, et qui laisse de côté le personnel de cuisine, d’entretien et administratif. L’Ontario est confronté à une crise de la main-d’œuvre dans le secteur des services éducatifs à l’enfance : il manquera 8 500 EPE d’ici 2026 dans la province. Les centres sont obligés de fermer et les parents ne peuvent pas trouver de places en raison du manque de personnel; pendant ce temps, les travailleuses et travailleurs quittent le secteur en masse, laissant derrière un emploi qu’ils aiment en raison de la faible rémunération.
« Si les choses viennent à changer dans ce secteur — ce qui est impératif — ce sera grâce à nous. Le gouvernement pensait qu’en nous offrant 23 dollars de l’heure, on prendrait notre trou », a clamé Jess Thomas, EPE occupant la vice-présidence du SCFP 2484. « Il nous a donné 23 dollars, et on fait encore plus de bruit! On ne se laissera pas diviser. On restera solidaires parce que je sais, en tant qu’EPE, que je ne peux pas faire mon travail sans tous mes collègues. Lorsqu’on se bat, on gagne et on ne s’arrêtera pas tant qu’on n’aura pas obtenu les salaires et les avantages sociaux qu’on mérite. »
Marit Stiles, chef du NPD de l’Ontario, et Olivia Chow, maire de Toronto, ont fièrement inscrit leur nom sur le parachute aux côtés des député(e)s de la province Jill Andrews, Teresa Armstong et Chris Glover, ainsi que des conseillères municipales Alejandra Bravo et Ausma Malik.