Le SCFP 1253, représentant 2800 chauffeurs et chauffeuses d’autobus, concierges et gens de métier du milieu scolaire, ainsi que le SCFP 2745, représentant 4400 membres du personnel de soutien éducatif, ont tenu une conférence de presse aujourd’hui. Les syndiqué(e)s dénoncent les menaces du gouvernement provincial envers le droit de libre négociation collective.
La semaine dernière, le gouvernement provincial a adressé un message aux deux sections locales, indiquant son intention de rompre le contrat conclu à la suite de la grève du secteur public en 2021. Il a lancé un ultimatum aux sections locales : abandonnez l’accord sur les pensions obtenu par la grève en novembre 2021 et en mars 2022, ou subissez l’imposition d’un nouveau régime de retraite par voie législative cette semaine.
En réaction à cette menace injustifiée, les sections locales 2745 et 1253 ont pris une position ferme et ont envoyé une réponse catégorique au gouvernement ce lundi. « On ne négociera pas sous la menace. On a une entente équitable en place pour nos membres en matière de régime de retraite. Le gouvernement n’a pas le droit de changer les règles du jeu à mi-chemin », a déclaré Theresa McAllister, présidente du SCFP 2745.
Iris Lloyd, présidente du SCFP 1253, a ajouté : « L’introduction d’une nouvelle loi constituerait une violation de notre convention collective, un contrat que Higgs lui-même a appuyé. C’est une trahison du processus même qu’il a défendu. »
Environ 20 000 Néo-Brunswickois(e)s et leurs familles ont dû endurer une grève de 16 jours dans le but d’obtenir un accord équitable. La décision du premier ministre et de son cabinet de négliger ce compromis durement gagné a des implications plus larges pour toute la province. Le SCFP sonne l’alarme pour tous les groupes ayant des contrats avec le gouvernement Higgs – syndicats, communautés, Premières Nations, entreprises, etc. Theresa McAllister a lancé cet avertissement : « Si le gouvernement peut rompre sa promesse envers nous, qu’est-ce qui l’empêchera de rompre d’autres promesses? Il faut qu’il y ait des conséquences lorsque des accords légaux ne sont pas honorés. »
« En tant que Néo-Brunswickois, on prend les promesses au sérieux. Les contrats signés, négociés de bonne foi, sont la base des relations de travail modernes, a déclaré Iris Lloyd. Si le gouvernement teste cette base, le sol tremblera autour de lui. »
Les sections locales 1253 et 2745 appellent les député(e)s de la province à soutenir et à protéger la libre négociation collective. « Il est crucial que le gouvernement suive les processus établis dans les contrats signés. Les deux sections locales affirment leur disponibilité à suivre les étapes convenues, et la balle est maintenant dans le camp du gouvernement », a conclu McAllister.