La pression vient de baisser de plusieurs crans dans les relations de travail à l’INRS – Centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie, où les employé(e)s ont entériné majoritairement l’entente de principe conclue le 13 juillet dernier entre la direction de l’établissement et leur syndicat.
Réunis en assemblée générale spéciale le 31 août, les 68 membres présents ont voté à 78 % en faveur de cette entente. La convention collective des 92 salarié(e)s occupant des emplois de bureau, de métiers, professionnels et techniques était échue depuis le 31 mai 2022.
Rappelons que l’employeur et le syndicat ont débuté les pourparlers en novembre 2022. Mais après quelques rencontres ayant eu lieu en mars 2023, la partie patronale a quitté la table de négociation. La tension était alors à son comble et les membres devenaient de plus en plus mécontents au regard du comportement irrespectueux de la direction. De fait, les salarié(e)s ont voté massivement pour l’adoption de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève.
Malgré un climat difficile, des négociations intensives ont été entreprises le 11 juillet. Et tard en cette journée du 13 juillet, une entente satisfaisante pour les deux parties a été conclue.
Le nouveau contrat de travail prévoit des hausses salariales se situant entre 11 et 14,75 % sur cinq ans pour tous les titres d’emploi. De plus, les travailleurs et travailleuses obtiennent l’ajout de congés mobiles ainsi que la possibilité de reporter ou de monnayer jusqu’à un maximum de 20 jours de vacances. Un projet pilote pour la mise en place de la semaine de quatre jours a également été négocié.
« Nous retiendrons de cette négociation la très grande solidarité dont ont fait preuve nos membres. Pour ce qui est du résultat, il est à l’image du vote exprimé par ceux-ci et cela démontre que du travail reste à faire du côté de notre employeur », a affirmé Martin Pellerin, président du Syndicat des employé(e)s de soutien de l’INRS-Institut Armand-Frappier, SESIAF SCFP 1733.
« Globalement, c’est une entente que nous pouvions recommander. Cependant, l’employeur doit en faire plus pour résoudre les problématiques reliées à la surcharge de travail, à la pénurie de ressources, à l’organisation du travail déficiente ainsi qu’au manque de reconnaissance du travail accompli », de rajouter Richard Quesnel, conseiller syndical du SCFP.