Pour le syndicat de 9 500 agent(e)s de bord chez Air Canada, l’incendie de dimanche sur le tarmac de l’aéroport international Montréal-Trudeau est un sombre rappel des risques quotidiens courus par ses membres, qui jouent un rôle important pour la sécurité des passagères et des passagers, dans les airs comme au sol.
Dimanche après-midi, un véhicule a pris feu sous un avion d’Air Canada en plein débarquement. Heureusement, le personnel de cabine a évacué les passagères et les passagers sans encombre.
« C’est grâce au professionnalisme et à la formation de l’équipage à bord de cet avion que tout le monde a été évacué en toute sécurité et que personne n’a été blessé », explique Wesley Lesosky, président de la composante Air Canada du SCFP. « Mais cet incident nous rappelle cruellement que les agentes et agents de bord qui ont procédé à l’évacuation de l’aéronef n’étaient même pas payés pendant cet incident, puisqu’Air Canada ne les rémunère pas lorsque l’appareil n’est pas en mouvement. »
Une enquête réalisée en décembre 2022 a révélé que les agent(e)s de bord du Canada travaillent en moyenne 35 heures par mois sans rémunération, soit pendant les contrôles de sécurité avant le décollage, l’embarquement des passagers et passagères, les retards au sol et, comme ce fut le cas dimanche, les urgences au sol.
« Il est incompréhensible que des gens qui assument chaque jour la responsabilité de centaines de vies travaillent gratuitement, poursuit M. Lesosky. C’est précisément pourquoi nous répétons depuis des mois aux compagnies aériennes et au gouvernement fédéral que nous ne tolérerons plus l’abus endémique du travail non rémunéré dans notre industrie, et qu’il est temps que cette exploitation cesse. »