Le SCFP-Colombie-Britannique, le plus grand syndicat de la province, demande au maire de Vancouver, Ken Sim, de faire marche arrière dans le dossier du démantèlement des camps dans le quartier Downtown Eastside (DTES).
« Le processus en cours dans le DTES, c’est la vision du conseil municipal de Vancouver et du maire Ken Sim », raconte Karen Ranalletta, présidente du SCFP-C.-B. et résidente de Vancouver. « La manœuvre du maire, qui consiste à expulser les gens de chez eux et à se débarrasser de leurs affaires sous leurs yeux, est inutilement cruelle et déshumanisante. »
Bien que certains des processus en cours aient impliqué des membres du SCFP travaillant pour la ville de Vancouver, l’approche adoptée par la direction municipale ne reflète pas les valeurs du SCFP C.-B. ou du SCFP 1004.
Les lois du travail ne permettent pas aux membres du SCFP de refuser ces tâches; ceux-ci s’exposeraient à des mesures disciplinaires ou pourraient même perdre leur emploi s’ils refusent leur affectation quotidienne sans motif légal.
« Les travailleuses et travailleurs municipaux sont des membres de notre communauté qui se rendent au travail tous les jours pour fournir les services qui soutiennent les citoyen(ne)s, les familles et les touristes, poursuit Mme Ranalletta. Les tâches qu’on exige d’eux entrent en conflit avec notre plaidoyer, qui appelle au recours à la réduction des risques sanitaires et à une approche tenant compte des traumatismes lorsqu’il s’agit de populations vulnérables. »
Le SCFP-C.-B. croit que la ville agit de manière irresponsable, sans proposer de logement adéquat aux personnes expulsées.
« La méthode Ken Sim ne fait qu’exacerber le problème de l’insécurité du logement, souligne Karen Ranalletta. Nous avons rapidement besoin de logements sûrs, dignes et supervisés. Et d’ici à ce que l’on construise davantage de logements, il faut s’assurer que tous les types de logements, même dans les parcs et les refuges, soient aussi sûrs, solidaires et dignes que possible. »