Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO), qui a mené avec succès 55 000 travailleuses et travailleurs de l’éducation à la victoire contre le gouvernement conservateur de Doug Ford, a raconté son histoire inspirante devant les personnes déléguées au congrès.

« Quand on se fait attaquer, qu’est-ce qu’on fait ? a-t-elle demandé à l’assistance. On se lève et on se défend. »

Mme Walton a raconté ce que son syndicat a fait pour renforcer son pouvoir et mobiliser ses troupes afin de décrocher un mandat de grève. Le scrutin a enregistré un taux de participation record et a conduit à un vote de 96,5 pour cent en faveur de la grève. Des membres ont discuté avec d’autres membres, faisant plus de 50 000 appels téléphoniques en tout.

« Nous avons commencé par des conversations entre membres, du un pour un, a-t-elle expliqué. C’est ainsi que nous avons bâti notre pouvoir. Nous avons formé un millier de membres à l’art de converser sur ce sujet. Quand on organise, le secret c’est l’écoute. »

Alors que la grève se préparait, le gouvernement de Doug Ford a tenté d’y mettre un frein en adoptant une loi sans précédent pour imposer une convention collective aux membres du CSCSO en recourant à la clause dérogatoire. En outre, cette loi imposait de lourdes amendes : 4 000 dollars par jour à chaque gréviste et 500 000 dollars par jour au SCFP si le syndicat se mettait en grève.

Les membres du SCFP ont tout de même débrayé, avec le pouvoir du mouvement syndical derrière eux. En effet, les syndicats de toute la province et du pays ont manifesté leur soutien et leur solidarité. Deux jours plus tard, Doug Ford et son gouvernement ont flanché, abrogeant ladite loi et négociant un contrat avec le CSCSO qui comprenait des augmentations d’un dollar l’heure chaque année pendant quatre ans.

« 55 000 personnes ont gagné leur voix au chapitre, a ajouté Laura Walton. Et ça, personne ne pourra le leur enlever. »

Mme Walton a déclaré que l’autonomisation des travailleuses et des travailleurs et l’organisation par les membres étaient les secrets de la victoire du CSCSO contre le gouvernement Ford.

« Le syndicat, ce sont les travailleuses et les travailleurs, a-t-elle conclu. Les conventions collectives ne se gagnent pas à la table de négociation ; elles se gagnent dans la rue. »