La semaine dernière, les travailleuses et travailleurs qui fournissent des programmes essentiels aux enfants par l’intermédiaire du bureau de santé publique d’Algoma ont fait leurs adieux à leur clientèle bien-aimée et aux parents. Ils ont perdu leur emploi à la suite de compressions budgétaires provinciales.
Pendant 30 ans, les membres du SCFP 1528 ont servi la communauté par le biais du programme de développement du nourrisson et de l’enfant et du service préscolaire d’orthophonie du bureau de santé publique d’Algoma.
En raison des compressions du gouvernement provincial dans les bureaux de santé publique, Algoma a décidé de se départir de ces programmes. Dix personnes ont été licenciées.
Cheryl Palazzi, présidente du SCFP 1528, souligne que le gouvernement Ford, avec son optique étroite d’économies, fait du mal au personnel et à la clientèle.
« Imaginez avoir un enfant avec des besoins particuliers et perdre l’orthophoniste qui travaille avec lui, qui surveille de près ses progrès, depuis des mois, dit-elle. Les gens qui occupent ces emplois tissent des liens avec les enfants et les parents, ils deviennent très attentifs à leurs besoins. La rupture de ces relations nuit aux enfants et à leurs parents. »
Le ministère des Services à l’enfance et des Services sociaux et communautaires a sous-traité les programmes de développement du nourrisson et de l’enfant précédemment offerts par le bureau de santé publique d’Algoma à Thrive, où le salaire du personnel, non syndiqué, est inférieur de dix à quatorze dollars l’heure.
Quelques personnes précédemment employées par le bureau d’Algoma ont eu la possibilité de postuler pour leur propre emploi, à salaire moindre.
« On parle d’un travail hautement qualifié et significatif qui est miné et dévalué par des coupes budgétaires, ajoute Cheryl Palazzi. Notre gouvernement provincial semble ne penser qu’à l’argent ; il ignore l’impact humain de ses actions. »