La Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ), laquelle représente quelque 600 paramédics répartis dans six régions du Québec et travaillant pour 18 employeurs différents, a manifesté ce matin devant les bureaux du ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.
Rappelons que leur convention collective est échue depuis le 31 mars 2020. En raison d’un blocage à la table de négociation avec le gouvernement du Québec, ces personnes salariées se sont dotées de mandats de grève au cours de l’année 2021.
Les pourparlers achoppent notamment sur la question salariale. Les paramédics demandent une augmentation de 3 pour cent pour chacune des années du contrat, alors que le gouvernement leur offre seulement 2 pour cent. De plus, ils et elles réclament un changement de rangement dans la structure salariale ainsi qu’une réévaluation de leur classe d’emploi.
Les syndiqué(e)s exigent également des mécanismes pour assurer la prise d’une période de repas pendant leur quart de travail, des améliorations au régime de retraite, une baisse du coût des assurances collectives et l’abolition des horaires de faction.
Le syndicat observe un taux de démission particulièrement inquiétant chez ces employé(e)s pour aller travailler dans d’autres domaines.
« Nos paramédics font un travail dangereux, stressant et exigeant. Comme le salaire n’est pas à la hauteur des difficultés reliées à leurs multiples fonctions, ces derniers préfèrent se recycler dans d’autres emplois, ce qui engendre une pénurie de personnel. Cela a des impacts sur les équipes et sur le temps de réponse en cas d’appels d’urgence de même que sur la qualité des interventions », a affirmé David Gagnon, vice-président de la FTPQ (SCFP 7300).