Le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301), qui représente notamment les cols bleus de l’Arrondissement de Montréal-Nord, désire réagir au communiqué émis hier par le Centre de recherche-action sur les relations raciales au sujet des suites données par le syndicat aux deux rapports émis au mois de mai dernier.
On se souviendra qu’au début de l’année 2020, des allégations de racisme dont étaient victimes les employé(e)s racisé(e)s de l’Arrondissement de Montréal-Nord avaient fait grand bruit. Au mois d’avril 2020, le SCFP 301 et la Ville de Montréal avaient mis en place un mécanisme d’enquête parallèle et collaborative pour étudier les prétentions soulevées par ces employés(e)s.
La partie syndicale avait choisi de nommer comme enquêteur indépendant le réputé professeur de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, M. Angelo Soares. La Ville, de son côté, avait confié l’enquête à son contrôleur général.
Au mois de mai 2021, les deux rapports avaient été déposés et tous deux confirmaient qu’il y a bel et bien de la discrimination et du racisme systémique dans l’Arrondissement de Montréal-Nord.
Le rapport du professeur Soares avait mis en lumière de nombreuses anomalies dans les façons de faire de l’arrondissement et émettait onze recommandations, dont trois dirigées vers le syndicat. D’ailleurs, celui-ci a pu constater que certaines mauvaises pratiques de l’Arrondissement de Montréal-Nord soulevées dans le rapport se reproduisaient également dans d’autres arrondissements.
Depuis, le syndicat travaille activement à corriger les lacunes dénoncées par M. Soares.
« Depuis le dépôt du rapport, nous avons rencontré nos membres concernés de l’Arrondissement de Montréal-Nord. De plus, nous travaillons d’arrache-pied avec des spécialistes externes afin de mettre sur pied une vaste campagne de sensibilisation et de formation sur les effets négatifs du racisme et des discriminations dans tous nos milieux de travail. Toutes les personnes déléguées syndicales et membres de comités seront formés à bien identifier et combattre les actes racistes ou discriminatoires », a affirmé Luc Bisson, président du Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal.
« Quant aux discussions déjà entamées sur le règlement de griefs reliés au racisme, plusieurs autres dates sont prévues à l’agenda. Avec la participation des représentants locaux concernés, toutes les propositions de règlement seront soumises aux personnes touchées pour approbation », de rajouter Frantz Élie, conseiller syndical au SCFP.