Ce mardi en milieu de journée, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a tenu un rassemblement devant l’Assemblée nationale en mémoire des 12 travailleurs et travailleuses des services publics québécois qui ont perdu la vie après avoir contracté la COVID-19 au travail. Une centaine de personnes ont participé à l’événement. Le SCFP a aussi souligné que plus de 18 000 employés des réseaux de la santé, des services sociaux et de l’éducation ont contracté le virus jusqu’à présent.
«Le gouvernement du Québec doit se rappeler qu’il est responsable de protéger la santé et sécurité de tous les travailleurs et travailleuses du Québec. Nous dénonçons d’ailleurs des failles dans les changements proposés par le ministre du Travail à la loi sur la santé et sécurité au travail. Ils entraîneraient des reculs inacceptables dans la réparation des accidents de travail», selon Benoit Bouchard, président du SCFP-Québec.
«Aussi, toujours suivant ces changements, plusieurs installations du réseau de la santé et des services sociaux seraient erronément classées comme étant à risque faible. Ce serait particulièrement inconcevable après toutes les épreuves subies en 2020», d’ajouter Benoit Bouchard.
«Les chances de contracter la COVID-19 pour le personnel de la santé sont 10 fois plus élevées que dans la population en général. On ne remerciera jamais assez toutes ces femmes et tous ces hommes qui ont dû se mettre à risque pour assurer les services à la population, dans la santé, les services sociaux et l’éducation. Le moins que le gouvernement du Québec puisse faire, c’est valoriser leurs métiers, stabiliser leurs conditions de travail et sécuriser leurs environnements de travail. Ça passe entre autres par la négociation d’une convention collective à la hauteur du dévouement du personnel», selon Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.