Aujourd’hui, les travailleurs de l’éducation de l’Université McMaster ont commencé à se prononcer sur l’octroi d’un mandat de grève à leur comité de négociation, que celui-ci utiliserait s’il juge cela nécessaire pour décrocher une convention collective équitable. Pendant ce temps, les membres de l’unité 1 du SCFP 3906 (SCFP-3906-1) reçoivent des appuis provenant des quatre coins de la province.
« Notre objectif reste le même : obtenir un contrat équitable qui protège la qualité de l’enseignement postsecondaire à l’Université McMaster tout en répondant aux besoins de nos membres, sans grève », explique Nathan Todd, président du SCFP 4906, le syndicat des assistants d’enseignement et de recherche (unité 1), des chargés de cours (unité 2) et des post-doctorants (unité 3) de l’institution.
« Je suis convaincu que nos membres enverront un message clair à notre employeur et aux conservateurs de Ford : l’intimidation ne nous fera pas abandonner notre droit à la négociation collective », ajoute M. Todd.
Le SCFP 3906-1 et l’université négocient depuis le début de l’été. Or, les pourparlers achoppent en raison de l’insistance de l’employeur à limiter toute entente aux conditions dictées par le projet de loi 124, la loi dite de « restriction des salaires » déposée en juin par les conservateurs de Ford.
S’il est adopté, ce projet de loi limiterait, entre autres choses, les améliorations globales de la rémunération bien en deçà du taux d’inflation et donnerait aux ministres le pouvoir sans précédent d’annuler des conventions collectives librement négociées entre la plupart des employeurs du secteur public et des syndicats représentant les travailleurs du secteur public.
L’unité 3 du SCFP 3906 a connu des difficultés similaires avec l’Université McMaster, l’employeur ayant présenté des exigences tout aussi lourdes.
Les travailleurs présents ont entendu un fort engagement de la part du président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. Celui-ci a dit aux syndiqués qu’ils peuvent compter sur le soutien des quelque 270 000 membres ontariens du SCFP.
« Les conservateurs de Ford demandent aux établissements comme McMaster de faire leur sale boulot à leur place en forçant les travailleurs à accepter de mauvais contrats, qui leur feront accuser un retard croissant d’année en année, en les menaçant de les priver des droits que leur accorde la Charte, a-t-il avancé. Les assistants d’enseignement se chargent de la majeure partie des travaux dirigés et des laboratoires dans cette université. Vous notez pratiquement tous les travaux que remettent les étudiants. Vous êtes pratiquement le cœur et l’âme de la qualité de l’enseignement postsecondaire à l’Université McMaster. Nous vous accompagnerons, bras dessus bras dessous, dans toutes les étapes que vous jugerez nécessaires afin d’obtenir une convention collective équitable. »
Janice Folk-Dawson, présidente du comité de coordination des travailleurs universitaires de l’Ontario (CCTUO), qui parle au nom des travailleurs du secteur postsecondaire affiliés au SCFP dans la province, a fait écho aux propos de M. Hahn :
« Vous n’êtes pas seuls. Chaque membre du SCFP, et tout particulièrement chaque membre du CCTUO, est à vos côtés. Et nous vous appuierons de toutes les manières possibles pour qu’on vous respecte et qu’on vous accorde le contrat équitable que vous méritez. »