Les travailleurs de soutien scolaire à la division scolaire publique de Regina ont voté à 95 pour cent en faveur des moyens de pression. La section locale enregistre peu de progrès après plus de deux ans de négociations.
« La division scolaire persiste à réclamer des concessions qui vont faire mal à nos membres », explique la présidente de la section locale 3766 du SCFP, Jackie Christianson. « Elle veut s’en prendre à nos assurances collectives médicales et dentaires, ainsi qu’à nos indemnités de départ. De plus, elle tente de limiter notre capacité à présenter des griefs au conseil. »
La division scolaire publique de Regina réclame un gel salarial de deux ans, suivi d’augmentations dérisoires pour les trois années suivantes.
« Nos membres sont déjà les moins payés de la division, poursuit Mme Christianson. Beaucoup d’entre nous ne gagnent même pas un salaire de subsistance. Nous n’avons pas reçu d’augmentation depuis plus de quatre ans, tandis que les commissaires de la division se sont accordé une augmentation de 22,7 pour cent à compter du 1er janvier 2019, sans parler de l’augmentation massive des salaires des plus hauts administrateurs. J’ai une question pour eux : pourquoi pensent-ils que nous valons moins qu’eux? »
En outre, la division scolaire refuse d’étudier certaines propositions du syndicat, notamment des améliorations aux dispositions sur la santé et la sécurité au travail.
La négociation dans le système scolaire est rendue difficile par les coupes drastiques du gouvernement provincial. Au cours des dernières années, la division scolaire publique de Regina a supprimé des programmes spécialisés et l’accès des élèves aux bibliothèques scolaires, en plus d’imposer des frais aux parents dont les enfants dînent à l’école.
« Nous constatons l’impact dévastateur sur les élèves des coupes budgétaires du provincial et des décisions à courte vue de la division scolaire, déplore Mme Christianson. Nos membres composent avec les besoins complexes des élèves et une recrudescence de la violence au travail. Ils doivent fournir davantage de soutien avec moins de ressources. »
« Nos écoles fonctionnent grâce à nous, conclut-elle. Il serait temps que la division scolaire le reconnaisse à la table de négociation. Nos membres sont unis; ils méritent un contrat équitable. »