L’Université de la Saskatchewan a perdu son combat pour retirer le droit de grève à des centaines de travailleurs sur son campus. C’est le résultat d’une décision rendue aujourd’hui par le Tribunal des services essentiels dans un différend entre le SCFP 1975 et l’Université de la Saskatchewan.
« Cette décision apporte une preuve de plus que l’université doit cesser de tenir un double discours », estime Craig Hannah, président du SCFP 1975, qui représente plus de 2000 travailleurs de soutien à l’université. « Au tribunal, l’employeur a soutenu que des centaines de personnes devraient perdre leurs droits protégés par la Charte parce que leur travail est “essentiel”. Pendant ce temps, à la table des négociations, il montre à quel point il attache peu d’importance à ces travailleurs ou à leur contribution au campus et à l’ensemble de la communauté ici. »
Cette affaire est le premier test que subit la nouvelle législation sur les services essentiels du Parti saskatchewanais. L’université avait demandé que plus de 250 postes soient déclarés essentiels. Le tribunal en a retenu une quarantaine seulement.
« Il est évident que le travail de chacun sur le campus est important, estime M. Hannah. Nous avons toujours été d’accord de garder en poste les travailleurs véritablement “essentiels” pour y assurer la sécurité. Or, la position de l’université était déraisonnable. Nous sommes heureux que le tribunal nous ait donné raison. »
Les syndiqués sont sans contrat depuis 2015. Les principaux points de discorde ont trait aux salaires et à une tentative de l’administration de supprimer leur régime de retraite. Cette semaine, l’administration a accepté une demande du syndicat de reprendre les négociations. Jusqu’à présent, en attendant la décision du tribunal, aucune des deux parties n’était en mesure d’exercer des moyens de pression.
« Au lieu de manigancer et de gonfler ses chiffres, l’université doit traiter les travailleurs de ce campus avec respect, leur témoigner ce respect à la table des négociations et offrir un contrat équitable aux travailleurs qui assurent la bonne marche de ce campus », conclut M. Hannah.