Le Conseil régional du Grand Vancouver du SCFP a célébré la Journée internationale de la femme en compagnie de femmes de Delta et de Richmond, ainsi que des personnes qui œuvrent dans les organismes de soutien aux femmes et aux familles.
Roberta Price, matriarche et aînée des Salish du littoral, a chaleureusement accueilli tout le monde. Elle a partagé son vécu, parlé de cérémonie et dirigé un exercice visant à dissiper les énergies négatives.
Natalie Drolet, avocate-conseil, directrice générale du Centre des travailleurs migrants et ancienne membre du SCFP, a parlé des travailleuses domestiques dont le labeur profite aux familles, aux employeurs et à l’ensemble de l’économie. Beaucoup sont des immigrantes, des femmes de couleur et des travailleuses migrantes. Nombre d’entre elles travaillent un nombre d’heures excessif sans rémunération. Elles sont séparées de leur famille pendant de longues périodes et doivent composer avec des embûches à leur accession à la résidence permanente.
« On s’attend à ce qu’elles abandonnent leurs enfants pour s’occuper des nôtres », déplore Mme Drolet.
Le Centre des travailleurs migrants est le seul organisme canadien à se consacrer à la défense des droits des travailleurs migrants. Son militantisme lui a permis, récemment, de décrocher de grandes victoires pour les aides familiales et les autres travailleurs migrants. Le ministre de l’Immigration a annoncé deux nouveaux programmes pilotes à l’intention des aides familiales migrantes qui leur accordent un permis de travail sectoriel et leur permettent d’amener leur conjoint et leur famille au Canada.
En novembre, le gouvernement de la Colombie-Britannique a adopté la loi sur la protection des travailleurs étrangers temporaires qui protège tous les travailleurs migrants des frais de recrutement illégaux et prolonge la période de recouvrement de ces frais à deux ans.
« Nous n’aurions pas pu remporter ces victoires sans le soutien et la solidarité du mouvement syndical », estime Mme Drolet.
L’activité a été marquée par un spectacle de JB The First Lady, artiste vancouvéroise de musique hip-hop, slameuse, « beatboxeuse », danseuse culturelle et éducatrice pour la jeunesse. Ses chansons transmettent l’histoire orale à travers des textes qui traitent de sujets difficiles, comme les pensionnats indiens et les femmes autochtones disparues et assassinées. Elle est en nomination pour le prix de l’album rap ou hip-hop de l’année aux Indigenous Music Awards pour son album « Righteous Empowered Daughter ». Elle a fait chanter et danser tout le monde sur sa chanson « Still Here ».
« C’était de loin l’événement le plus diversifié que nous ayons eu », a déclaré son organisatrice Sarah Bjorknas, membre du SCFP 23. « La diversité des participants et des fournisseurs a contribué à la bonne ambiance. »
Le dîner a été préparé par Tayybeh, une organisation qui vient en aide aux femmes syriennes en « faisant la promotion de leur excellente cuisine faite maison ». Banqueting Table a fourni sandwichs et boissons; il s’agit d’une entreprise d’économie sociale sans but non lucratif qui offre des opportunités aux mères célibataires et aux femmes souhaitant réintégrer le marché du travail. Kathy Boyce, membre du SCFP 23, a animé l’activité de main de maître.
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