Sarah St John | Service de Recherche du SCFP
Cet été, les équipes de négociation du SCFP ont remporté une victoire importante en matière d’équité en Colombie-Britannique. La B.C. Community Health (CBA) et le Community Social Service (CSS) ont ratifié des ententes qui comprennent un financement de 40 millions de dollars et de 60 millions de dollars respectivement pour majorer les salaires les plus faibles.
Ce redressement salarial est une question de justice pour les travailleurs qui ont été systématiquement sous-évalués. Le financement sera versé aux plus bas salariés et permettra de réduire les inégalités de rémunération à long terme dans les services sociaux et les soins de santé. Ce redressement s’ajoute à l’augmentation salariale annuelle de deux pour cent pour l’ensemble des membres prévue à la convention collective de trois ans !
Cette victoire améliore la qualité de vie de milliers d’employés. En santé, on parle de 16 000 travailleurs de la Colombie-Britannique, dont environ 2000 sont membres du SCFP. Dans le cas des services sociaux, ce sont 15 000 travailleurs, dont près de 4350 sont membres du SCFP. Certains de ses membres appartiennent au Syndicat des employés d’hôpitaux (SEH), une division du SCFP.
La prestation des soins de santé dans nos collectivités hors des établissements hospitaliers traditionnels va en augmentant. Puisque cette tendance se poursuit, il est important de reconnaître la valeur égale du travail accompli dans la santé et les services sociaux hors des hôpitaux. Des réalisations comme le redressement des faibles salaires sont essentielles pour s’assurer que les emplois dans la santé et les soins aux personnes âgées sont attrayants et offrent des salaires décents, d’autant plus que la façon d’offrir les soins de santé dans notre société se modifie.
Cet important financement pour redresser les faibles salaires est également un pas important vers l’équité salariale en Colombie-Britannique. En ce moment, une femme canadienne travaillant à temps plein toute l’année gagne en moyenne 74 pour cent de ce que gagne un homme. Cet écart est demeuré relativement stable au cours des dix dernières années. Cela s’explique en partie par le fait que les femmes sont concentrées dans des secteurs et des professions traditionnellement réservés aux femmes. Pour réduire cet écart salarial, il faut éliminer la sous-évaluation systématique du travail traditionnellement réservé aux femmes.
Au Canada, les femmes constituent plus de 80 pour cent des employés dans le secteur de la santé et des services sociaux. En Colombie-Britannique, les emplois dans les secteurs de la santé communautaire et des services sociaux sont parmi les plus mal rémunérés du secteur public de la province. Par exemple, une employée en santé communautaire et une aide de maintien à domicile de nuit gagnent toutes les deux moins de 19 dollars l’heure. Ces salaires ne sont pas suffisants pour suivre le coût de la vie en Colombie-Britannique, surtout pour les travailleuses à temps partiel.
Tous les travailleurs méritent une rémunération décente qui augmente au même rythme que le coût de la vie. Nous célébrons cette victoire pour les membres du SCFP de la Colombie-Britannique et nous continuerons à défendre les intérêts de nos membres les plus mal rémunérés dont le travail est encore considérablement sous-évalué.