Le 30e congrès mondial de l’Internationale des services publics (ISP) s’est déroulé du 30 octobre au 3 novembre à Genève en Suisse, sous le thème Le peuple au-dessus du profit. L’ISP est une fédération syndicale mondiale qui représente plus de 20 millions d’hommes et de femmes œuvrant dans les services publics.
Le président national du SCFP, Mark Hancock, était à la tête d’une délégation de sept personnes comprenant le secrétaire-trésorier national Charles Fleury, la présidente du SCFP-Nouvelle-Écosse Nan McFadgen, le secrétaire général du SCFP-Québec Benoit Bouchard, ainsi que trois membres du personnel : Tania Jarzebiak, Kelti Cameron et Michael Butler. Le SCFP est affilié à l’ISP depuis plus de 50 ans.
L’ISP est composé de plus de 650 syndicats dans 148 pays et territoires. Le Congrès mondial offre aux dirigeants et aux militants syndicaux l’occasion de se réunir pour partager leurs stratégies et tisser des liens plus forts pour mener à bien notre lutte collective, soit la promotion et la défense des services publics de qualité et des droits syndicaux dans le monde. Les délégués ont passé la semaine à discuter et débattre du plan d’action qui fixe les objectifs pour les cinq prochaines années. Ce plan se concentre sur « la défense d’un état démocratique fort et d’une société inclusive qui s’engage envers l’égalité des sexes, le respect et la dignité pour tous, le développement économique au bénéfice de tous, la redistribution de la richesse et la consolidation du pouvoir des travailleurs ».
Mark Hancock a pris part à une table ronde intitulée Le ciel ou l’enfer : l’urbanisation durable et les services publics. Il y a parlé de l’historique du SCFP en matière de lutte à la privatisation et d’exemples de campagnes de rapatriement à l’interne de services municipaux ayant donné des résultats. Charles Fleury est intervenu pendant le débat sur la transition juste pour plaider en faveur « de services d’utilité entièrement publics pour que les travailleurs, leurs familles et leurs communautés soient inclus dans les choix énergétiques faits pour les générations futures, y compris une transition juste et équitable pour les travailleurs affectés ».
Nan McFadgen a expliqué aux congressistes en quoi consiste la « vérification des capacités » que mène le SCFP avant chaque congrès national pour s’assurer de son accessibilité et de son caractère inclusif. Elle a mis l’ISP au défi de s’assurer que l’environnement dans lequel se déroulent nos congrès et nos conférences soit accessible à tous. « On ne peut pas demander à nos employeurs d’en faire plus sans réussir ce test nous-mêmes », a-t-elle précisé.
Le congrès a bien accueilli la résolution du SCFP qui s’oppose à la Loi antiterroriste du Canada (C-51). Nous savons que, partout dans le monde, les gouvernements utilisent la « lutte au terrorisme » pour violer les libertés civiles et limiter le droit de manifester. Les cas des Philippines, de la Colombie et de la Turquie démontrent qu’on qualifie volontiers de « menaces à la sécurité nationale » et de « terroristes » les syndicalistes qui s’opposent à l’antisyndicalisme et les militants autochtones qui tiennent tête aux entreprises minières multinationales, pour mieux mettre un terme à leurs activités de résistance. Mark Hancock a déclaré aux congressistes que « nous sommes résolument en faveur du droit d’association et du droit de manifester pacifiquement, au Canada et partout dans le monde ».
L’ISP a conclu la semaine par engagement pour mettre fin à la violence faite aux femmes.