Le SCFP accueille favorablement la décision du gouvernement du Canada qui a profité de la reprise des négociations de l’ALÉNA ce week-end pour réclamer un renforcement des droits du travail. Selon le président national du SCFP Mark Hancock, ce n’est toutefois qu’un des nombreux changements fondamentaux à apporter à cet accord commercial.
Des dirigeants du SCFP, du Syndicat national des employées et employés généraux du secteur public, des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce et du Syndicat des métallos ont écrit au premier ministre Justin Trudeau et à la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland pour expliquer quelles sont les modifications à apporter pour que le nouvel accord protège réellement les normes du travail.
Dans leur lettre, les quatre signataires, dont Mark Hancock, ont indiqué clairement qu’outre les droits du travail, plusieurs autres éléments de l’ALÉNA posent problème.
« Un mauvais accord avec de bons droits du travail demeure un mauvais accord », ont-ils souligné.
Les dirigeants syndicaux préviennent M. Trudeau et Mme Freeland qu’ils n’accepteront pas que la position du Canada en faveur d’un renforcement des droits du travail soit diluée ou serve de monnaie d’échange à la table de négociations. Les protections actuelles de l’ALÉNA sont inapplicables, ce qui laisse les travailleurs vulnérables aux abus et aux injustices.
La lettre réclame aussi le retrait des règles de l’ALÉNA qui favorisent les droits de l’entreprise privée, comme le chapitre 11 sur la protection des investisseurs. Les règles du chapitre 11 permettent aux investisseurs mexicains et américains de poursuivre le Canada si les réglementations adoptées par des gouvernements canadiens démocratiquement élus nuisent à leurs investissements.
Le SCFP estime que l’ALÉNA est un mauvais accord commercial qu’il faut repenser de fond en comble. Le syndicat continuera à réclamer des changements favorables aux travailleurs et à la protection de l’environnement.