Les travailleurs en lock-out de l’aide à l’enfance espèrent que l’appui que leur ont témoigné les députés lors de leur récente visite à l’Assemblée législative de l’Ontario redonnera de l’élan à leurs négociations avec la SAE de Nipissing et Parry Sound et permettra de rétablir les services de protection de l’enfance de qualité dans le nord.
Demain (7 mars), les négociations du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et de la Société d’aide à l’enfance (SAE) reprendront les négociations dans l’espoir de lever le lock-out en place depuis le 23 décembre.
Les dernières négociations entre les parties ont eu lieu du 10 au 12 février. Le 12, un consultant de la SAE avait écrit au SCFP pour lui signifier que « l’employeur ne [voyait] aucune utilité à un retour à la table pour l’instant. »
Depuis, le syndicat a plaidé sa cause devant la population et les personnes responsables des services de la protection de l’enfance, comme les députés, le ministère des Services à l’enfance et à la jeunesse et l’Intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes.
« Nous croyons avoir été entendus, affirme la présidente du SCFP 2049, Debbie Hill. Nous disposons de l’élan nécessaire pour conclure une entente, à condition que notre bonne volonté soit partagée par la Société d’aide à l’enfance de Nipissing et Parry Sound. »
Le lock-out des employés de la protection de l’enfance dans les districts de Nipissing et de Parry Sound entre dans sa onzième semaine. Chaque jour apporte son lot de rapports sur la détérioration des services, ce qui inquiète de plus en plus les syndiqués SCFP sur les lignes de piquetage. Ceux-ci craignent que le lock-out ait des effets permanents sur les enfants, les jeunes et les familles vulnérables.
Le syndicat a modifié considérablement son cahier de propositions depuis le début du lock-out. Il se concentre sur la conclusion d’une entente qui protège les services vitaux en traitant les travailleurs équitablement.
Concrètement, pour les travailleurs de la SAE de Nipissing et Parry Sound, cela se traduit par : l’application des mêmes conditions pour tous les syndiqués de la SAE ; le maintien des clauses provinciales qu’ont les employés des autres SAE ; et un plan de gestion de la charge de travail adapté aux particularités du Nord ontarien.