« La déclaration de la ministre Bennett déçoit et irrite le SCFP-Terre-Neuve-et-Labrador, a déclaré le président du SCFP-T.-N.-L., Wayne Lucas. Nous n’avions pas été avisés que la partie patronale dévoilerait des détails sur les négociations. C’est du jamais vu de la part de l’État et, sincèrement, ça n’avait pas sa place. »
« Nous négocions de bonne foi, ajoute Brian Farewell, conseiller national au SCFP. En négociation, on convient généralement que les parties ne peuvent pas se tourner vers les médias dans le but d’accélérer le processus. »
« Les points que la ministre Bennett a identifiés comme des avantages de notre convention collective sont du domaine public depuis toujours, précise-t-il. Laisser entendre le contraire s’apparente à un effort intentionnel pour perturber les négociations et induire la population en erreur. »
« Soulignons que, si la ministre a énuméré ces avantages, elle n’a pas parlé des concessions que l’État réclame à ses employés, ajoute M. Farewell. La ministre a dévoilé publiquement des détails que nous n’avions pas encore portés à l’attention de nos membres, parce que nous respectons le processus de négociation et que ces points ne sont pas encore réglés. »
« Ces avantages que nous confère la convention collective actuelle, nos membres les ont obtenus au fil de nombreuses années de négociation collective équitable, souvent pendant une période de gel salarial. »
« En outre, ce sont les syndicats, et non le gouvernement, qui ont proposé le protocole d’entente dont a fait état la ministre. Ce document définit la manière dont les propositions seraient acceptées par les deux côtés de la table. »
« Nous avons le droit et le devoir d’être présents à la table pour négocier le renouvellement de la convention collective, conclut M. Lucas. La conciliation est prématurée après seulement deux ou trois jours de négociation. Ce n’est pas la bonne approche. »