Ce rassemblement visait à dénoncer les compressions faites par le Gouvernement du Québec en éducation et plus particulièrement dans le secteur universitaire. Ces mesures d’austérité se répercutent en grande partie sur la qualité du service offert aux étudiants.
D’ailleurs plusieurs services ont été supprimés, notamment la bibliothèque de botanique et la bibliothèque d’optométrie. La réduction de l’offre de cours a amené plusieurs étudiants à prolonger leurs études pour suivre certains cours obligatoires. On a également vu une hausse du nombre d’étudiants dans les classes et une augmentation des frais de scolarité pour les étudiants étrangers.
« Nous sommes cinq ans après le printemps érable et les universités doivent subir encore des compressions. On a promis un investissement d’un milliard de dollars pour les universités, mais tout cet argent est allé dans l’immobilier. Rien dans l’éducation ! », de dénoncer Marc Ranger, directeur québécois du SCFP.
Le CPSU a commandé en 2016 une enquête sur les conditions de travail du personnel de soutien des universités du Québec. La majorité des répondants a déclaré notamment avoir observé une dégradation des services aux étudiants. Plus de la moitié a observé une détérioration de la propreté des lieux. Une très forte majorité a vu le climat de travail se dégrader et leur charge de travail augmenter.
« Les mesures d’austérité du ministre des Finances coûtent cher et ça se répercute sur l’avenir de nos jeunes. Mais, au-delà des étudiants, il y a nous, les employés de soutien, qui sont à bout de souffle alors que la haute direction se vote une rémunération scandaleuse », de déclarer Marie-Paule Morin, vice-présidente du CPSU.
Comptant plus de 110 000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 10 900 membres dans les universités, principalement des employés de soutien. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, l’énergie, les municipalités, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et urbain, ainsi que le secteur mixte.