Hier soir, la Société d’aide à l’enfance de la Région de Peel (SAE de Peel) a lancé un ultimatum à la section locale 4914 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP 4914), faisant ainsi dérailler les efforts déployés pour mettre fin à une grève qui dure depuis trois semaines. Le SCFP 4914 représente 435 employés de première ligne, de bureau et de soutien à la SAE de Peel.
Malgré les progrès réalisés sur plusieurs points litigieux, les négociations sont maintenant rompues, après que l’employeur eut refusé ne serait-ce que d’étudier les propositions du syndicat en ce qui a trait à la charge de travail et à l’évaluation des emplois.
« Nous avons consacré une douzaine d’heures à tenter de répondre aux préoccupations de l’employeur sur ces points, explique la présidente du SCFP 4914, Sonia Yung. Nous avons modifié considérablement nos propositions afin d’atténuer, voire d’éliminer, l’impact financier de celles-ci sur la SAE. L’employeur a expliqué à maintes reprises que c’est le fardeau financier que représentent nos propositions qui fait obstacle à la conclusion d’une entente. »
« Malheureusement, ajoute-t-elle, la SAE de Peel a rejeté nos propositions modifiées du revers de la main, refusant même d’en prendre connaissance. Puis, elle a exigé que nous acceptions ses dernières propositions dans les cinq minutes, sans quoi elle les retirerait. »
Les membres du SCFP 4914 ont débrayé le 18 septembre, après que le comité de négociation syndical eut rejeté la soi-disant « dernière proposition » de l’employeur. Hier, les parties ont repris les pourparlers, pour la première fois depuis le début de la grève, en présence d’un médiateur provincial.
Selon Mme Yung, le comité de négociation du SCFP 4914 demeure prêt à reprendre les négociations au pied levé, mais la SAE de Peel devra d’abord admettre que « négocier et ordonner, ce n’est pas la même chose ». Mme Yung ajoute que, si une entente est à portée de main, l’employeur devra cesser de manquer de respect envers les travailleurs, le syndicat, la démarche de négociation collective et la collectivité qu’il sert.